08:30 – 09:45 | Ouverture
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Notre objectif est de contribuer à améliorer la gouvernance dans tous ses aspects, afin de promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère, plus juste et respectueux de la diversité des États et des nations.
Didier Burkhalter
Conseiller fédéral, chef du Département fédéral des Affaires étrangères, Suisse
La mondialisation ne peut pas progresser si elle est perçue comme un risque pour les sociétés, si elle va trop vite, si seule une minorité en tire avantage. Faire progresser et non pas seulement avancer : c’est là la clé.
09:45 – 11:00 | Session plénière 1
L’ordre économique mondial à la croisée des chemins
Virginie Robert
Chef du service international, Les Echos
Nous sommes bien à un carrefour, et l’une des questions est de savoir si, à la lumière des nouveaux dangers qui menacent notre monde, la gouvernance mondiale est adaptée.
John Lipsky
Senior Fellow, Foreign Policy Institute, Johns Hopkins University’s Paul H. Nitze School of Advanced International Studies (SAIS); premier directeur général adjoint, FMI
Depuis la chute de l’Union soviétique, il y a eu un remplissage des institutions multilatérales qui forment l’architecture basique de l’économie et des finances dans l’ère post-Seconde Guerre mondiale.
Il Sakong
Président de l’Institute for Global Economics, ancien ministre des Finances, République de Corée
Le G20 n’avait pas vocation à être une institution mondiale formelle, c’était un « comité de direction » informel pour ainsi dire, pour que le monde puisse exercer une direction collective des affaires économiques internationales.
Motoshige Itoh
Professeur d’économie internationale à la Graduate School of Economics, Université de Tokyo, ancien conseiller du Premier ministre, Japon
Le FMI, la Banque mondiale, le GATT et l’OMC sont toujours très importants, mais il faut aussi admettre que la communauté est devenue beaucoup plus sophistiquée que lorsque ces institutions ont été mises en place.
Mario Monti
Président du groupe de travail de haut niveau sur les ressources propres, Commission européenne, ancien président du conseil des ministres italien
Je crois que nombreux sont ceux qui croient que les Européens sont des pécheurs par excès de vertu, en particulier les Américains, entre autres.
Débat
11:00 – 11:30 | Pause café
11:30 – 12:45 | Session plénière 2
L’avenir du métier des banques centrales
Arthur Rutishauser
Rédacteur en chef, SonntagsZeitung
Quand j’ai entendu la nouvelle des attaques terroristes au Mali, j’ai voulu savoir de la part de quelqu’un qui a une grande expérience en économie s’il pense que les attaques terroristes nous avons vues en Europe vont avoir un impact sur les économies européennes et mondiales.
Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Dès le début, l’euro, en tant que monnaie, a été considérée avec beaucoup de scepticisme, et j’en ai été témoin aux Etats-Unis et en Asie avant que l’euro ne soit créé.
Jacob Frenkel
Président de JPMorgan Chase International et président du conseil d’administration du Groupe des Trente (G-30), ancien gouverneur de la Banque d’Israël
Historiquement parlant, la création et la gestion de l’euro est un développement fantastique, un changement énorme, et bien sûr l’effort pour le maintenir et le renforcer est en place
Marek Belka
Président de la Banque Nationale de Pologne
Nous devrions nous souvenir que l’Europe a accueilli et absorbé, généralement avec succès, des dizaines de millions d’immigrants, ou réfugiés si vous voulez, au cours des dernières décennies.
Jacob Frenkel
Président de JPMorgan Chase International et président du conseil d’administration du Groupe des Trente (G-30), ancien gouverneur de la Banque d’Israël
Ce qui est unique dans [le G-30] est qu’il est avant tout composé de gouverneurs de banques centrales présents ou passés. La raison pour laquelle je mentionne cela est que, après tant d’années depuis le début de la crise, il était temps de faire le point et de voir ce que nous avons appris.
Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Il n’est pas surprenant que les acteurs en première ligne aient été les banquiers centraux, qui ont dû faire face à des circonstances absolument exceptionnelles, et très heureusement ils ont été à la hauteur de leurs responsabilités […].
Mugur Isarescu
Gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, ancien Premier ministre, Roumanie
Puisqu’ils sont élus, les politiciens bénéficient de la légitimité démocratique. Dans les périodes difficiles, mais pour des périodes limitées, les technocrates peuvent s’avancer et j’ai été moi-même dans cette situation.
Marek Belka
Président de la Banque Nationale de Pologne
Fort heureusement, le monde n’est pas un modèle théorique, et nous avons une grande marge de manœuvre pour choisir à la fois le niveau et la dynamique des taux d’intérêt, pour empêcher les entrées et les sorties de capitaux […].
Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Nous avons payé un prix terrible lors de la crise pour n’avoir pas respecté le cadre. Le cadre est là, et il a été renforcé par la crise, donc il doit être respecté.
Jacob Frenkel
Président de JPMorgan Chase International et président du conseil d’administration du Groupe des Trente (G-30), ancien gouverneur de la Banque d’Israël
Le projet européen, dans sa dimension historique, est l’un des plus gros projets de l’humanité moderne, car il a des implications bien plus larges que la monnaie.
Marek Belka
Président de la Banque Nationale de Pologne
Nous pensons que la procrastination est plus déstabilisante, même pour les pays qui sont plus fragiles que nous, que l’augmentation en elle-même.
Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Il est absolument normal que les banques centrales se concentrent sur leurs propres problèmes.
Mugur Isarescu
Gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, ancien Premier ministre, Roumanie
En ce qui concerne les mouvements de capitaux, ils sont volatils et imprévisibles ; il est très difficile de prédire les mouvements de capitaux.
Jacob Frenkel
Président de JPMorgan Chase International et président du conseil d’administration du Groupe des Trente (G-30), ancien gouverneur de la Banque d’Israël
Comme il a été dit, l’Europe est dans une phase différente du cycle. Les Etats-Unis ont commencé leurs actions plus tôt.
Débat
13:00 – 14:30 | Déjeuner débat
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Khalid Bin Mohammed Al Attiyah
Ministre des Affaires étrangères de l’Etat du Qatar
Notre région est très importante pour le monde. […] Notre stabilité et notre prospérité sont importantes pour chacun de vous ici présents et pour vos pays respectifs, et ce pour maintes raisons.
Débat
14:45 – 15:30 | Session plénière 3
Le point de vue de Washington sur les implications politiques et géoplitiques des attaques terroristes du 13 novembre à Paris
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
Il y a bien sûr des échos du 11 septembre dans les attaques de Paris. Elles vont changer le regard et les actions de la France, tout comme le 11 septembre a changé la façon dont les Etats-Unis envisagent le monde et réagissent.
Nelson Cunningham
Président, McLarty Associates
Les évènements horribles de Paris et tout ce qui a suivi vont accélérer la réduction de la liste des candidats à la fois chez les républicains et chez les démocrates.
Débat
15:30 – 16:30 | Session plénière 4
Les accords commerciaux du point de vue des puissances moyennes
Kemal Dervis
Vice-président de la Brookings Institution responsable de l’économie mondiale, ancien ministre des Affaires économiques de Turquie
Nous ne devons pas oublier que le monde politique et le monde économique sont étroitement liés, et une économie mondiale efficace est un autre moyen de susciter de l’espoir, de créer des emplois et d’apaiser les tensions, ce qui servira au final la cause de la paix.
Bark Taeho
Professeur à l’Université nationale de Séoul, ancien ministre du Commerce, République de Corée
Le système commercial multilatéral est réellement en grande difficulté et se trouve aujourd’hui à un tournant décisif. Face à cette situation, de nombreuses régions du monde se tournent vers des accords de libre-échange (ALE) bilatéraux, et depuis peu plusieurs pays participent à ce que nous appelons des accords commerciaux méga-régionaux.
Jonathan T. Fried
Ambassadeur et représentant permanent du Canada auprès de l’OMC ; ancien sous-ministre délégué aux Affaires étrangères et au Commerce international ; ancien conseiller principal en politique étrangère auprès du Premier ministre, Canada
Le système commercial a pour défi de faciliter les flux du producteur au consommateur et d’aplanir toutes les barrières, et pas seulement au niveau des frontières mais d’un bout à l’autre du flux commercial.
Bark Taeho
Professeur à l’Université nationale de Séoul, ancien ministre du Commerce, République de Corée
La Corée a de très nombreux ALE, notamment l’ALE avec les Etats-Unis et celui avec l’UE, tous deux très importants, mais nos consommateurs se plaignent car nous n’en tirons pas beaucoup d’avantages. Cela s’explique par le fait que notre secteur de la distribution n’est pas très compétitif.
Jonathan T. Fried
Ambassadeur et représentant permanent du Canada auprès de l’OMC ; ancien sous-ministre délégué aux Affaires étrangères et au Commerce international ; ancien conseiller principal en politique étrangère auprès du Premier ministre, Canada
Compte tenu de la capacité de l’OMC à régler les litiges et à imposer un code de règles dans un univers limité, nous avons tendance à considérer que l’OMC est la solution à toute chose.
Débat
16:30 – 17:30 | Session plénière 5
Les entreprises ont-elles une nationalité ?
Nicolas Barré
Directeur de la rédaction, Les Echos
Charles-Édouard Bouée
Président-directeur général, Roland Berger Strategy Consultants
Si vous considérez les choses sous un angle géopolitique ou économique, vous voyez qu’au final il y a toujours quelque chose derrière les entreprises. Il y a une nationalité.
Nelson Cunningham
Président, McLarty Associates
Malgré leur volonté d’être locales, il est impossible aux entreprises d’échapper à leurs origines nationales et aux drapeaux qu’elles portent.
Tadakatsu Sano
Avocat, Jones Day, ancien chef de cabinet du Premier ministre Yukio Hatoyama
Du fait de la globalisation des marchés des capitaux, on ignore qui détient réellement chaque entreprise. Même si l’entreprise a son origine aux Etats-Unis, en France, en Allemagne ou dans n’importe quel autre pays, on ne sait pas qui la détient et la contrôle.
Nelson Cunningham
Président, McLarty Associates
Nous avons ainsi appris que le plus important en fait n’est pas d’être dans une banque trop grosse pour faire faillite, mais plutôt dans une banque dont le pays d’origine est trop gros pour faire faillite.
Charles-Édouard Bouée
Président-directeur général, Roland Berger Strategy Consultants
Je pense que paradoxalement, le lien entre les entreprises et le gouvernement de leur pays d’origine revêt une importance croissante. Et cela marche aussi dans l’autre sens.
Nelson Cunningham
Président, McLarty Associates
C’est un grand motif de fierté pour les Etats-Unis d’avoir joué un rôle de premier plan dans le développement d’Internet, et Internet a manifestement été un aimant qui a attiré les investissements et les talents étrangers aux Etats-Unis.
Tadakatsu Sano
Avocat, Jones Day, ancien chef de cabinet du Premier ministre Yukio Hatoyama
Je pense que la Chine veut créer son propre système indépendant, même dans les domaines d’Internet, des TIC et de la technologie. Cela s’explique en partie parce qu’ils utilisent une langue complètement différente.
Charles-Édouard Bouée
Président-directeur général, Roland Berger Strategy Consultants
Je pense que toute entreprise, toute institution a ses spécificités au début. A l’instar des êtres humains, les entreprises ont différents styles créés par le ou les fondateurs.
Débat
17:30 – 18:00 | Pause café
18:00 – 19:30 | Session plénière 6
L’avenir du Moyen-Orient
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Elisabeth Guigou
Présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale
Nous avons un ennemi commun qui est cette idéologie de mort et de destruction, qui n’a évidemment rien à voir avec l’islam, mais qui prend l’islam en otage. Et ça, c’est un ennemi que nous devons affronter ensemble parce que, si nous ne le faisons pas ensemble, je crains qu’il ne continue à prospérer.
Youssef Amrani
Cabinet royal, Maroc
Nous autres Marocains pensons que respecter l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriales des Etats est essentiel. Nous ne pouvons pas créer plus d’Etats, car plus d’Etats signifie plus de vide, plus d’Etat islamique, et plus de mouvement.
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne et membre du comité constitutionnel du Sénat
Quelles réformes sont nécessaires pour rendre le secteur de sécurité d’Egypte efficace, responsable et respectueux des législations internationales sur les droits de l’homme ?
Vitaly Naumkin
Directeur scientifique de l’Oriental Studies Institute, membre de l’Académie des sciences russe
Nous devons réfléchir à l’avenir du Moyen-Orient non seulement à travers le prisme du terrorisme et de l’extrémisme, mais également à travers le prisme de cette crise qu’il est urgent de résoudre.
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
L’opinion publique aux Etats-Unis soutient largement la politique du président au Moyen-Orient. […] Mais les Américains en ont assez de la guerre et ne souhaitent pas que le pays s’engage davantage, et le président a augmenté ce soutien pour des raisons personnelles.
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
I would like to ask each of you to answer yes or no to the question whether the Iranian nuclear agreement is good news from the perspective of the reduction of the degree of chaos in the Middle East.
Bernard Siman
Membre de Geopolitical Information Service AG
Les acteurs étatiques régionaux ont clairement pris position d’abandonner le programme mondialiste et la scène mondiale en faveur d’une lutte de pouvoirs classique à somme nulle chez eux.
Débat
20:30 | Dîner débat
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Patrick Pouyanné
Directeur général et président du comité exécutif, Total
Je pense utile de rappeler un certain nombre de faits, en premier lieu la géographie des réserves et productions de pétrole et de gaz. Et à travers les pays que je vais mentionner, vous comprendrez pourquoi pétrole et gaz sont liés à la géopolitique.
Débat
08:00 – 09:30 | Session plénière 7
La sécurité en Asie dans une perspective historique
Dominique Moïsi
Conseiller spécial, Ifri
Kim Hak-Joon
Président, Northeast Asian History Foundation ; président, Asia Journalist Association, République de Corée
[…] l’Asie du Nord-Est. C’est la seule et unique sous-région où les quatre puissances majeures du monde, c’est-à-dire les Etats-Unis, le Japon, la Chine et la Russie, peuvent facilement se rencontrer et interagir et où leurs intérêts respectifs se concurrencent.
Mayankote Kelath Narayanan
Ancien gouverneur de l’Etat du Bengale Occidental, Inde
[…] l’Asie montre également que la stabilité n’est pas un état naturel dans l’environnement stratégique mondial. La paix, dans le monde entier, devient extrêmement insaisissable.
Yukio Okamoto
Président et fondateur d’Okamoto Associates, Inc., ancien conseiller spécial du Premier ministre, Japon
La sécurité et l’avenir de l’Asie sont partie intégrante d’un monde dans lequel l’Europe est un membre essentiel.
Igor Yurgens
Président de l’Institut du Développement Contemporain, professeur à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Economiques, Russie
La Russie est toujours en quête de son âme asiatique. Elle a trouvé son âme européenne il y a de nombreux siècles, mais ensuite elle s’est sentie offensée par nos amis européens, trahie lors de la période des sanctions […] et s’est précipitée vers l’Asie.
Zhang Yunling
Professeur, membre de l’Académie et directeur des études internationales, Académie chinoise des sciences sociales (CASS)
La sécurité régionale doit […] être basée sur plusieurs institutions, sur la concertation, sur la retenue et sur des dispositifs institutionnels plus fonctionnels destinés à assurer une situation stable.
Débat
09:30 – 10:00 | Pause café
10:00 – 10:45 | Session plénière 8
Coexistence pacifique des religions ?
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Lionel Zinsou
Premier ministre du Bénin
Le Bénin est, en Afrique de l’Ouest, un des pays qui voit une coexistence des religions extrêmement féconde et traditionnellement extrêmement apaisée, extrêmement pacifique, ce qui n’était pas une évidence.
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Devant cette asymétrie entre la profondeur historique et le risque d’une destruction […], il n’y a pas de tâche plus importante, qui est de notre responsabilité à tous, que d’empêcher à tout prix pareil désastre.
10:45 – 12:00 | Session plénière 9
La sécurité alimentaire et le problème de l’eau
Kemal Dervis
Vice-président de la Brookings Institution responsable de l’économie mondiale, ancien ministre des Affaires économiques de Turquie
Réduire la pauvreté est impossible sans mettre un terme à la faim et l’insécurité alimentaire et ce, si l’on veut offrir une stabilité et une sécurité non seulement économique mais aussi sociale.
Mostafa Terrab
PDG, OCP
Nous avons besoin d’une approche mondiale sur le plan agricole, qui soit essentiellement centrée sur l’Afrique. L’Afrique peut aider à nourrir le monde, si je me peux m’exprimer ainsi.
Arkebe Oqubay
Ministre et conseiller du premier ministre de l’Éthiopie
Lorsque la sécurité alimentaire dépend des plus vastes problèmes de sécurité des personnes, il est essentiel de savoir si l’Afrique peut faire partie du problème ou bien de la solution. Je crois fermement que l’Afrique peut faire partie de la solution.
Kostas Stamoulis
Directeur, responsable du programme Sécurité alimentaire et Nutrition, FAO
L’urbanisation signifiera que certains conflits sur les ressources d’eau seront basés sur la compétition entre l’eau pour l’agriculture et l’eau pour les autres usages, y compris celui en ville.
Débat des panélistes
Débat
12:15 – 13:45 | Déjeuner débat
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Thomas Bagger
Directeur de la planification politique à l’office fédéral allemand des Affaires étrangères
Ce qui est clair, je pense, c’est que les évènements nous ont rappelé la fragilité du projet d’intégration européenne, que ce n’est pas quelque chose qui ne peut qu’avancer d’une façon quelque peu téléologique.
Peter Hill
Directeur de la Stratégie, ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni
Sommes-nous menacés ? Eh bien, clairement, nous sommes plus menacés que nous ne l’avons jamais été dans toute l’histoire de l’Union européenne, mais la façon dont on gère les menaces fait partie intégrante de la réalité de ces menaces.
Justin Vaïsse
Directeur du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère français des Affaires étrangères
Je pense que les raisons d’être inquiet sont fondées. Si on se replace quinze ans auparavant, qu’on voit les ambitions qui étaient celles de l’Europe et l’élan qui était celui de l’Europe dans les années 90, évidemment, on est à un endroit très, très différent.
Débat des panélistes
Débat
14:00 – 14:45 | Session plénière 10
Dialogue israélo-palestinien
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
Itamar Rabinovich
Président de l’Israel Institute, Distinguished Global Professor à l’Université de New York (NYU) et Distinguished Fellow au sein de Brookings Institution
Il est vital pour nous de séparer Israéliens et Palestiniens et d’aboutir à une solution à deux Etats. Cela signifie un Etat palestinien en tant qu’Etat-nation du peuple palestinien et Israël en tant qu’Etat-nation du peuple juif, coexistant en paix.
Manuel Hassassian
Ambassadeur de Palestine à Londres ; ancien représentant au ministère de l’Enseignement supérieur et à l’Association des universités arabes
Aujourd’hui, la lutte entre Palestiniens et Israéliens est une lutte existentielle et c’est aussi une lutte pour préserver l’identité nationale, la géographie et la démographie du peuple palestinien.
Débat des panélistes
Débat
14:45 – 16:00 | Session plénière 11
Les défis mondiaux des technologies numériques
Francois Barrault
Président de l’Idate/DigiWorld Institute ; ancien PDG de BT Global Services et membre du conseil d’administration de BT Group PLC
Not only has this digital transformation changed the way we live, but it has changed many aspects, like knowledge. For many years, knowledge has been an asset that people kept for themselves. Now, knowledge is something that people share […].
Patrick Nicolet
Membre du Comité de direction générale, Capgemini
Le Big Data c’est avant tout ce qui est généré par les appareils connectés. L’autre terme utilisé dans notre industrie c’est l’Internet des objets. Pour vous donner simplement deux chiffres, en 2010, il y avait 12,5 milliards d’appareils connectés.
Fyodor Lukyanov
Rédacteur en chef, Russia in Global Affairs
Si l’on examine […] l’approche de ce dilemme entre liberté et sécurité, et l’expansion du monde numérique et d’internet, la Russie ne fait pas figure d’extra-terrestre ! Ce dilemme est absolument le même en Russie que partout ailleurs, et les tendances en Russie sont plus ou moins similaires aux tendances que nous pouvons observer en Occident.
Mari Kiviniemi
Secrétaire générale adjointe de l’OCDE, ancien Premier ministre de Finlande
Afin d’être capable d’utiliser le potentiel des technologies numériques au XXIe siècle, garder Internet ouvert et accessible est absolument essentiel.
Susan Liautaud
Vice-présidente, London School of Economics and Political Science Council and Court of governors, Visiting Scholar at the Stanford Center of Philanthropy and Civil Society
La numérisation [a] infiltré tous les autres risques globaux débattus lors de cette conférence […] . Lorsque nous parlons de l’éthique de la numérisation, nous parlons également par définition de l’éthique de tous ces autres risques.
Débat
16:15 – 19:15 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Énergie
Bertrand Badré
Directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
L’énergie est fondamentale pour la croissance économique et le développement durable. […] L’accès à l’énergie détermine les avancées dans tous les aspects du développement. Lorsque des pays sont dépourvus de sources d’énergie fiables et durables, les populations et les économies souffrent.
Olivier Appert
Président, Conseil Français de l’Energie; ancien président, IFP Energies Nouvelles
La récente baisse des prix du pétrole a été spectaculaire, de l’ordre de 50 % en à peine quelques mois, et la question qui se pose est la suivante : est-elle temporaire ou structurelle ?
Masood Ahmed
Directeur du département Moyen-Orient et Asie Centrale du FMI
Je ne parlerai pas de l’impact sur les pays importateurs de pétrole car il est faible et prévisible. Tous tirent quelque avantage des prix bas du pétrole, mais cela ne change pas radicalement leurs perspectives. Il en va tout autrement des pays exportateurs de pétrole qui subissent un impact considérable.
Tatsuo Masuda
Professeur invité à la Graduate School of Nagoya University of Commerce and Business
A chaque fois que dans le passé, les prix du pétrole ont chuté, ils ont naturellement rebondi. J’aimerais pouvoir dire que l’histoire va se répéter, mais d’après moi, cela n’arrivera pas cette fois-ci, à cause de la transition énergétique mise en place pour lutter contre le risque climatique.
Antoine Rostand
Senior Advisor, Schlumberger
Les Etats-Unis produisent à présent suffisamment de gaz pour fournir leur propre marché, à un prix très compétitif. Le gaz remplace le charbon, ce qui entraîne une réduction significative des émissions de carbone aux Etats-Unis. Les Etats-Unis sont à présent dans une position où ils peuvent couvrir le marché mondial du GNL d’ici 20 à 50 ans.
Debate 1
Pierre Sigonney
Economiste, direction de la Stratégie, Total
Nous avions déjà connu une crise il y a 7 ans, avec une forte chute en 2008, mais elle a été très courte, et elle était due à une baisse de la demande. Aujourd’hui, la situation est différente. Il s’agit bien davantage d’une crise de l’offre due notamment à une forte augmentation de l’offre de pétrole léger aux Etats-Unis ces dernières années.
Nobuo Tanaka
Ancien directeur exécutif, AIE, président de la Sasakawa Peace Foundation
Il y a quelque chose d’intéressant dans les derniers scénarios énergétiques mondiaux révélés il y a environ deux semaines. La croissance a lieu en Asie, dans les économies en développement, et c’est l’Inde, et non la Chine, qui contribuera le plus à cette croissance jusqu’en 2040.
Lee Hye-Min
Sherpa pour le G20, ambassadeur pour les affaires économiques internationales, République de Corée
L’énergie est indispensable au développement économique. Il est donc important que les pays du G20 discutent des questions énergétiques afin de mieux relever les défis énergétiques d’aujourd’hui et de demain.
Debate 2
Conclusion
Atelier n°2 – Économie et finance
Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Les observateurs et investisseurs extérieurs ont eu à cœur de mentionner que, malgré le ralentissement des économies émergentes […], cela ne les empêche pas de rester la source principale de croissance mondiale pour les années à venir, et les projections pour 2020 sont toujours flatteuses.
Première partie
Différentes visions de l’économie mondiale
Au niveau mondial, le résultat le plus probable est une croissance modérée continue, mais cela vaut le coup de remarquer que si les prévisions de base du FMI s’avèrent correctes, la croissance mondiale va rester légèrement en-dessous de sa moyenne à moyen et long terme. Dans ce cas, la perspective n’est pas horrible, mais elle n’est certainement pas fantastique.
Deuxième partie
Politique monétaire
Est-ce que la politique monétaire non conventionnelle a été efficace dans l’ensemble ? Si on pose la question aux économistes des principales banques centrales, ils diront que oui, et ils montreront la baisse des taux d’intérêt tout au long de la courbe des taux d’intérêt ; cela ne fait aucun doute.
Troisième partie
Conseil de stabilité financière du G20, supervision financière, règles, réglementations, normes et codes
Les déséquilibres mondiaux ont quand même été considérablement réduits, mais vous allez me dire qu’ils ont été réduits sous la pression de la crise, pas que c’était une action anticipée et délibérée. Cependant, je ne dirais pas que ce processus a été inutile.
Conclusion, Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Atelier n°3 – Chine
Park In-Kook
Président de la Korea Foundation for Advanced Studies
L’ascension de la Chine n’a plus rien de nouveau. […] Mais l’ascension de l’économie chinoise pose aussi la question de savoir si le monde se dirige vers l’harmonie et la coprospérité – ou s’il est condamné à tomber dans le piège de Thucydide.
Jia Qingguo
Doyen de l’École des études internationales de l’Université de Pékin
Quand on parle des relations sino-américaines, nombreux sont ceux qui avancent que la relation va en direction des conflits et des confrontations et on peut trouver de nombreux conflits pour appuyer cet argument. […] Cependant, ce n’est qu’une partie de l’histoire.
Zhang Yunling
Professeur d’économie internationale, membre de l’Académie et directeur des études internationales, Académie chinoise des sciences sociales (CASS)
La première [priorité] est d’approfondir la réforme intérieure pour passer de la construction de marché à une économie où le marché décide. C’est un changement fondamental et cela signifie qu’il faut modifier le rôle du gouvernement et la structure de risque que représentent les entreprises nationalisées et les nombreux enjeux de l’approfondissement de la réforme. C’est un travail très dur pour la Chine.
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’université d’Harvard
Je pense qu’il existe un très fort potentiel de coopération, mais rien ne se fera sans la volonté et le savoir-faire politiques de Pékin et Washington. Cette coopération se concrétise actuellement dans certains domaines, et l’avenir offrira de nombreuses possibilités.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général, Shanghai Development Research Foundation
Je vais m’attacher aujourd’hui à présenter une autre perspective et à analyser quelques-unes des raisons de l’écart cognitif entre les décideurs chinois, les économistes et investisseurs internationaux sur certaines questions spécifiques.
Bark Taeho
Professeur à l’Université nationale de Séoul, ancien ministre du Commerce, République de Corée
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles nous ne sommes pas capables d’atteindre un résultat ici et l’une d’entre elles est que les grandes nations commerçantes, comme les Etats-Unis et la Chine, n’arrivent pas à trouver de terrain d’entente pour conclure un accord.
Michel Foucher
Titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales, ancien ambassadeur de France en Lettonie, ancien directeur du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère français des Affaires étrangères
Concernant la perspective européenne, il me semble important de comprendre la vision chinoise avant d’arriver à une conclusion.
Débat
19:30 – 20:00 | Cocktail
20:00 | Dîner de gala
08:00 – 08:45 | Compte rendu des ateliers parallèles
Marie-Claire Aoun
Directrice du centre Énergie de l’Ifri
L’atelier a […] révélé les différentes perceptions quant aux effets de la chute des prix du pétrole. Un participant américain nous a dit que c’était une bonne nouvelle […]. Cependant, la chute des prix du pétrole ne semble pas être une bonne nouvelle pour les producteurs internationaux qui peinent à adapter leurs coûts à la nouvelle donne.
Daniel Daianu
Membre du conseil d’administration de la Banque Centrale de Roumanie; ancien ministre des Finances de Roumanie
Il faut […] reconnaître que les prévisions, qui sont réfutées depuis des années par la dynamique, montrent une baisse des taux de croissance économique dans les années à venir. Qu’est-ce que cela indique ? Beaucoup de choses encore donnent matière à réflexion et on peut faire ici le lien avec ce que certains appellent la « stagnation séculaire » et le manque d’investissement.
Park In-Kook
Président de la Korea Foundation for Advanced Studies
La question de la Chine […] est trop diverse et avec bien trop de ramifications. [Les] quatre sujets étaient : les aspects caractéristiques de la relation sino-américaine, […] l’Initiative de la Nouvelle Route de la Soie ou « Une Ceinture Une Route » (OBOR), […] le crash du marché financier chinois de l’été dernier et son impact [et] l’internationalisation du Renminbi […].
08:45 – 09:45 | Session plénière 12
Santé et la gouvernance mondiale
Christian Bréchot
Président de l’Institut Pasteur
Nous vivons dans une nouvelle ère technologique. La technologie transforme la science biomédicale, et nous le savons. Cela a un impact majeur pour la surveillance et le contrôle.
Bertrand Badré
Directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
Il n’est pas surprenant que [le] recul de la pauvreté aille de pair avec l’amélioration accélérée de la santé.
Louise Fresco
Présidente de l’université de Wageningen, Pays-Bas
La santé est liée à la manière dont nous fonctionnons en tant que planète. Les pathogènes ont toujours été là […]. Il est donc important de souligner que si nous ne relions pas les pathogènes, ou la santé en général, à l’écosystème, nous ne parviendrons pas à résoudre ces problèmes.
Débat
09:45 – 11:30 | Session plénière 13
Le climat et l’environnement
Introduction, Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’université d’Harvard
Laurent Fabius
Ministre des Affaires étrangères français
Notre objectif central, vous le savez, est de parvenir à un accord entre les gouvernements, tous les gouvernements, qui permette de limiter le réchauffement de la planète lié aux gaz à effet de serre, à 2 degrés ou 1,5 degré, si possible, d’ici 2100.
Yukari Niwa Yamashita
Membre du conseil d’administration et directeur, The Institute of Energy Economics, Japan (IEEJ)
Le scénario « 450 ppm » est un objectif idéal vers lequel nous devons tendre, mais d’un point de vue pratique, il serait plus pragmatique d’envisager d’autres scénarios et options. Comme pour notre objectif de perte de poids, nous devons faire preuve de plus de réalisme.
Bruno Lafont
Co-président, LafargeHolcim
La plupart des entreprises européennes, ou la majeure partie de l’industrie européenne, souhaitent un accord mondial le plus tôt possible, voire sans doute aussi un accord allant plus loin que celui sur lequel débouchera la COP 21.
Jean-David Levitte
Distinguished fellow, Brookings Institution, membre du conseil consultatif international de l’Atlantic Council of the United States ; ancien conseiller diplomatique et sherpa du Président Nicolas Sarkozy
Nous sommes la première génération consciente du fait que le réchauffement climatique est une menace existentielle pour l’avenir de notre planète. Nous sommes aussi la dernière génération qui peut apporter une solution décisive à cette menace existentielle.
Marcelo Sanchez Sorondo
Chancelier des Académies pontificales des sciences et des sciences sociales
Nous avons […] une responsabilité particulière envers la Terre car elle est un don fait par Dieu pour l’Homme ; nous devons donc la conserver, la protéger comme notre propre maison puisque nous y vivons.
Débat
11:30 – 12:15 | Session plénière 14
Iran et Moyen-Orient
Hossein Amirabdollahian
Vice-ministre des Affaires étrangères chargé du département arabo-africain, Iran
L’actuelle période de transition du Moyen-Orient requiert un nouvel ordre sécuritaire et les clés pour un nouvel ordre sécuritaire au Moyen-Orient sont des politiques efficaces de formation des élites, un jeu de rôle collectif des gouvernements et la prise en compte des demandes légitimes des peuples.
Q & A
12:15 – 13:45 | Session plénière 15
La crise des réfugiés en Europe
Karl Kaiser
Professeur à la John F. Kennedy School of Government et directeur du programme sur les relations transatlantiques, Weatherhead Center for International Affairs, université d’Harvard
Very often, one says of the present exodus that it is the biggest since the great flow of refugees immediately after World War Two. That comparison is only partially correct […]. The new flow is very different.
Haïm Korsia
Grand Rabbin de France
La question de l’accueil des réfugiés est essentielle, elle est vitale même dans la mesure où il y a deux niveaux à mon sens. Le premier, c’est un niveau politique et dans ce panel, d’autres que moi en parleront bien mieux que moi. Mais elle a aussi un niveau individuel.
Kemal Dervis
Vice-président de la Brookings Institution responsable de l’économie mondiale, ancien ministre des Affaires économiques de Turquie
Prétendre que l’on a une solution à ce qui se passe, au drame que nous vivons aujourd’hui, ce n’est malheureusement pas possible. Nous devons discuter pour savoir comment nous en sommes arrivés là, quelles en sont les causes profondes.
Vuk Jeremic
Président du Centre pour la coopération internationale et le développement durable (CIRSD), ancien président de l’Assemblée générale de l’ONU, ancien ministre des Affaires étrangères de Serbie
La crise des réfugiés est sans doute la crise la plus grave à laquelle l’Europe ait été confrontée depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Elle met en péril les fondations mêmes – valeurs, institutions et principes – de la construction européenne.
Sergei Karaganov
Président honoraire du Présidium du conseil en charge de la politique extérieure et de défense, Russie
Nous devons comprendre l’ampleur du problème. Il ne se limite pas à la Syrie, mais touche également le Pakistan, l’Afghanistan, l’Irak et les autres pays de la liste, et puis il y a l’Afrique. Nous avons un problème de plusieurs millions d’êtres humains et peut-être de nombreux autres qui sont prêts à s’ajouter.
Hubert Védrine
Ancien ministre des Affaires étrangères français
Les flux migratoires vont continuer à se développer dans l’ensemble du monde. Il faut absolument aller vers une co-gestion entre les pays de départ, les pays de transit et les pays d’arrivée.
Débat
14:00 – 15:00 | Déjeuner
15:00 – 16:45 | Session plénière 16
Débat final
Dominique Moïsi
Conseiller spécial, Ifri
Ce qui m’a frappé dans cette huitième édition de la World Policy Conference, c’est un certain nombre de moments […] où nous avons parlé d’identité et où je me suis rendu compte que le grand péché du monde occidental n’était pas nécessairement l’arrogance, mais tout simplement le manque de curiosité.
Ribal Al-Assad
Fondateur et directeur de l’Organisation pour la démocratie et la liberté en Syrie et président de la Fondation Iman
Ce serait […] une erreur de se concentrer sur une simple marque. […] Daech n’est qu’une marque. Nous devons combattre l’idéologie sous-jacente, toxique et tous les groupes qui y adhèrent.
Meir Sheetrit
Membre de la Knesset israélienne
Je suis arrivé à la conclusion que la meilleure façon d’atteindre la paix est par l’Initiative arabe, ou ce qu’on appelle l’Initiative saoudienne. […] Les Saoudiens ont mis au point une initiative qui est selon moi très courageuse et très sage.
Miguel Angel Moratinos
Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération d’Espagne
Je crois que dans cette global governance qui est en train de se faire, l’Europe a son mot à dire, nous avons notre responsabilité et la meilleure façon de nous faire sentir dans ce nouveau monde c’est en écoutant, en identifiant les problèmes et en abordant toute la complexité que vous avez mentionnée à plusieurs reprises dans les différentes interventions.
Bilahari Kausikan
Ambassadeur itinérant et conseiller politique au ministère des Affaires étrangères de Singapour
Lors de cette conférence, l’Asie a souvent été décrite comme étant divisée en deux blocs. Le bloc RCEP (Partenariat économique régional intégral) conduit par la Chine et le bloc TPP (Partenariat transpacifique) conduit par les Etats-Unis. Cette description est au mieux une caricature, et se révèle en fait extrêmement trompeuse.
Narendra Taneja
Président du Groupe sur la sécurité énergétique des Fédérations des chambres indiennes de commerce et d’industrie (FICCI)
A mon avis, ce sera le siècle de l’Afrique, et des pays comme l’Inde, la Chine, le Japon, la Corée du Sud et l’Indonésie joueront un rôle dans ce phénomène.
Renaud Girard
Grand reporter au journal Le Figaro et éditorialiste à Questions Internationales
Depuis le traité de Versailles de 1919 dont les signataires espérèrent avec sincérité, mais en vain, bannir une fois pour toutes le recours à la guerre comme continuation de la politique par d’autres moyens, la guerre a muté. Elle a multiplié ses visages, tous bien sûr marqués par les stigmates de l’histoire.
Dominique Moïsi
Conseiller spécial, Ifri
Let us not get trapped by our own emotion. Let us distinguish between the reality and the way we want it to be. In a way, it is a summary of everything we said during this eighth edition of the WPC.