08:30 – 10:00 | Session plénière 1
Comment la mondialisation va-t-elle muter ?
Jean-Claude Trichet
Président de la Commission trilatérale pour l’Europe, ancien président de la BCE
Pouvons-nous répondre aux externalités négatives de la mondialisation, les crises du climat, de la santé, de l’économie et des finances de ces dernières années, ainsi qu’au problème de l’inégalité, sans pour autant perdre les avantages de la division du travail au niveau mondial ni tous les avantages pour les pays en développement qui leur permettent de rattraper les pays développés, de devenir d’abord des pays émergents puis à l’avenir, peut-être aussi riches que les économies avancées ?
Masood Ahmed
Président du Center for Global Development, ancien directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI
Le processus de mondialisation et sa gestion vont devenir plus compliqués dans les années à venir. Nous pouvons penser ce problème par cinq forces poussant dans des directions différentes et qui doivent être gérées et équilibrées.
Bertrand Badré
Associé gérant et fondateur de Blue like an Orange Sustainable Capital, ancien directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
Sommes-nous capables d’être inclusifs avec le monde entier et de canaliser l’argent nécessaire pour emprunter la voie de la durabilité et du climat ? Ou bien les pays de l’OCDE vont-ils être trop à l’aise et dire oui, non, nous connaissons les règles et nous allons nous protéger ?
Bark Taeho
Président du Lee&Ko Global Commerce Institute, ancien ministre du Commerce de Corée
Afin de permettre à la mondialisation d’aller dans une direction souhaitable à l’avenir, il serait crucial de fournir un environnement des entreprises propice avec des règles transparentes, justes et multilatérales dans différents domaines.
Thomas Gomart
Directeur de l’Ifri
Je pense qu’un phénomène est en train d’apparaître, c’est le phénomène de confrontation cognitive, qui est devenu très évident lors des différents confinements, c’est-à-dire que les confinements se sont traduits par un blocage des corps, mais des corps avec des cerveaux qui n’ont jamais été aussi interconnectés par l’intermédiaire des plateformes numériques.
Yuichi Hosoya
Professeur de politique internationale à l’Université Keio
Je pense que la Chine essaie de se rapprocher de l’ASEAN qui est aujourd’hui son plus gros partenaire commercial. Dans la situation actuelle avec le coronavirus, la Chine tente de créer un espace économique fort et profond en Asie. La question est comment les États-Unis, l’Europe et le Japon vont essayer de faire face aux difficultés actuelles.
Mari Kiviniemi
Directrice générale de la Fédération finlandaise du commerce, ancienne secrétaire générale adjointe de l’OCDE, ancienne Première ministre de Finlande
Le Covid-19 nous a montré à quel point nous sommes dépendants les uns des autres et en ce sens, cela nous a également montré à quel point il est important pour l’avenir d’assurer que les chaînes logistiques mondiales continuent de fonctionner.
Débat
10:00 – 11:30 | Session plénière 2
Perspectives politiques et économiques mondiales après la pandémie
Lionel Zinsou
Coprésident de SouthBridge, président du think tank Terra Nova, ancien Premier ministre du Bénin
Je crois que les crises sans précédent se succèdent. La crise actuelle est sans précédent, elle a des caractères exceptionnels, mais la précédente, celle de 2008, était sans précédent également dans sa brutalité et dans l’importance de la récession qu’elle a créée, même si maintenant, nous avons battu les records en termes de récession.
Nicolas Véron
Economiste à Bruegel, chercheur invité au Peterson Institute for International Economics
Nous aurons davantage de problèmes de pénurie et de difficultés d’ajustement, de lecture croisée en termes d’inflation, et je ne pense franchement pas qu’un économiste puisse prévoir ces problèmes avec certitude à ce stade.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation
La concurrence entre les États-Unis et la Chine va durer de nombreuses années. Je pense qu’à l’avenir, les perspectives politiques et économiques du monde dépendront largement de la relation entre les États-Unis et la Chine, et de leur capacité à bien gérer cette relation.
Aminata Touré
Femme politique sénégalaise, ancienne Première ministre
Il existe une marge de développement, mais nous devons dépasser les frontières et voir comment nous allons mettre en place ce projet majeur, le premier étant comme je l’ai dit, l’indépendance médicale et pharmaceutique. La dernière chose que nous souhaitons est que le Covid devienne un problème de santé publique permanent.
Serge Ekué
Président de la Banque ouest-africaine de développement
Sur la question de savoir comment, dans ce contexte, la dette publique peut être remboursée sans ralentir la croissance économique et provoquer une crise de confiance, il peut être très tentant de débattre de l’annulation de la dette. Mais nous ne pensons pas que ce soit la meilleure position à adopter.
Pierre Jacquet
Président du Global Development Network, ancien économiste en chef de l’Agence française de développement, ancien directeur adjoint de l’Ifri
Je crois que la mondialisation va perdurer, et le débat porte plutôt sur la manière de la gérer. C’est un défi profondément politique, qui engage ce que l’on appelait autrefois la « haute politique », selon laquelle le système institutionnel de l’après-guerre a été adopté et façonné.
Conclusion Lionel Zinsou
Coprésident de SouthBridge, président du think tank Terra Nova, ancien Premier ministre du Bénin
Même en Afrique, ce que nous avons vu, c’est une meilleure gouvernance collective au sein de l’Union africaine, ce qui signifie que le multilatéralisme au niveau d’un continent a énormément progressé.
11:30 – 13:15 | Session plénière 3
Les relations transatlantiques, la Russie et la Chine
Karl Kaiser
Associé principal du projet sur l’Europe et la relation transatlantique du Belfer Center for Science and International Affairs, Harvard
Il faut regarder au-delà des événements tumultueux de la politique internationale contemporaine et tenter d’identifier la façon dont les acteurs et régions-clé sont affectés par les mouvements tectoniques géopolitiques actuels, notamment le retrait de l’OTAN en Afghanistan et l’accord AUKUS.
Jean-Claude Gruffat
Président du Competitive Enterprise Institute, membre du Leadership Council de United Way Worldwide
La relation transatlantique s’est illustrée par sa continuité politique, largement en consensus bipartisan, à Washington. Quelques éléments de protectionnisme, plus avec les Démocrates. Trump a effectivement changé la priorité, passant de la Russie à la Chine.
Elisabeth Guigou
Présidente fondatrice d’Europartenaires, présidente de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue des cultures euro-méditerranéennes, ancienne présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale de France
J’espère qu’il n’y aura pas de nouvelle guerre froide, car je ne vois pas comment nous pourrions résoudre la question du climat en étant dans une guerre froide avec la Chine, qui est le premier émetteur de CO2 au monde. Les Européens doivent se recentrer sur les défis prioritaires pour eux.
Bogdan Klich
Sénateur au Parlement polonais, président de la commission des affaires étrangères et européennes au Sénat polonais
La Russie essaie de recréer la plus grande part possible de l’ancienne Union soviétique et nous assistons à l’annexion en douceur de la Biélorussie, qui n’est pas récente car elle a commencé après la Révolution pour la Liberté là-bas, mais nous assistons à une accélération récente.
Zaki Laïdi
Conseiller principal du Haut Représentant et vice-président de la Commission européenne, professeur à Sciences Po
Si l’on compare avec la guerre froide, il y a une différence majeure : l’ampleur de la rivalité entre les États-Unis et la Chine. En effet, elle possède une composante économique et technologique qui n’existait pas pendant la guerre froide.
Ana Palacio
Avocate internationale, ancienne ministre des Affaires étrangères d’Espagne, ancienne première vice-présidente et conseillère juridique principale du Groupe de la Banque mondiale
La loi n’est plus ce qu’elle était ; elle ne se résume plus seulement aux traités, mais inclut le droit souple. Cependant, l’élément le plus frappant à l’heure actuelle est sa contestation.
Wang Jisi
Président de l’Institut des études stratégiques et internationales de l’université de Pékin
Pékin voit les changements en Afghanistan comme un échec de la démocratie à l’occidentale dans un pays pauvre, ainsi qu’un reflet de la vague « essor de l’Est, déclin de l’Ouest » qui balaie la politique mondiale en général, et le déclin de la puissance américaine au Moyen Orient en particulier.
Igor Yurgens
Président du conseil d’administration de l’Institut du développement contemporain, vice-président de l’Union russe des industriels et des entrepreneurs
La nouvelle zone dangereuse est l’Afghanistan. Je ne vais pas analyser la décision de Biden de se retirer, mais c’est une décision intelligente du point de vue de la confrontation avec la Russie car elle place les problèmes liés aux talibans à la frontière russe.
Débat
13:15 – 14:45 | Déjeuner-débat
Louise Mushikiwabo
Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie
Les groupements de pays vont de plus en plus aller par intérêts ou par thèmes, plutôt que par géographies ou même par groupements géopolitiques qui existent, comme le G7 ou les Nations Unies elles-mêmes. Je pense que l’on va avoir de plus en plus de nations qui se mettront ensemble pour un sujet bien précis.
Débat
14:45 – 15:15 | Session plénière 4
Conversation avec Josep Borrell Fontelles
Josep Borrell Fontelles
Haut Représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, vice-président de la Commission européenne
Si l’Europe veut être un pôle dans cette multipolarité, il faut lutter contre cette force qui nous pousse à nous rétrécir dans notre environnement immédiat. Il faut avoir une stratégie indopacifique comme il faut avoir une stratégie pour le Golfe.
Débat
15:15 – 16:45 | Session plénière 5
Le monde digital après la pandémie
François Barrault
Fondateur et président de FDB Partners, président de l’IDATE DigiWorld
Quand vous ajoutez le choc de la pandémie à la révolution technologique, il y a un choc de culture et le cercle vertueux de l’innovation est assez simple à comprendre. La technologie change l’usage, l’usage change les business models, et les business models changent les vecteurs d’investissement qui vont dans les technologies.
Benoît Coeuré
Directeur du pôle innovation de la BRI, ancien membre du directoire de la BCE
Nous ne devons pas nous mentir : de puissantes forces travaillent contre la coopération internationale dans ce domaine. Tout d’abord, comme je l’ai dit, la monnaie est un attribut de souveraineté, c’est donc au final quelque chose qui doit se décider au niveau national. Ensuite, nous parlons de technologie, et les guerres d’aujourd’hui sont des guerres technologiques.
Kazuto Suzuki
Professeur de politique scientifique et technologique à l’École supérieure de politique publique de l’université de Tokyo
Il existe plusieurs façons de gérer les données. Les États-Unis se concentrent sur l’entreprise, et c’est l’entreprise qui fait la collecte, la maintenance et la gestion des données. Alors qu’en Chine, les données sont collectées et contrôlées par l’État, et en Europe, le modèle de l’Union européenne se concentre davantage sur la propriété individuelle.
Agnès Touraine
Présidente et fondatrice d’Act III Consultants, conseillère principale de McKinsey, ancienne présidente de l’Institut français des administrateurs
Pouvons-nous laisser l’anonymat persister ? C’est une vraie question qui, encore une fois, touche la souveraineté économique, quand il s’agit de cyber, etc., la souveraineté politique et évidemment sociale.
Patrick Nicolet
Fondateur et partenaire principal de Line Break Capital SA, ancien directeur des technologies de Capgemini
L’économie de jetons peut également être considérée comme une évolution durable, si nous veillons à ce qu’il existe pour elle un marché commercial adéquat. Les autorités sont souvent réticentes à laisser émerger des systèmes parallèles quand la monnaie entre en jeu, car elle a toujours été considérée comme souveraine.
Carlos Moreira
Fondateur et président-directeur général de WISeKey, ancien expert en cybersécurité aux Nations Unies
Ce matin, tout le monde parlait de la guerre froide et nous n’y sommes plus, nous sommes dans une guerre invisible. La guerre invisible entre des pays qui veulent contrôler le métavers.
Jean-Louis Gergorin
Maître de conférences à Sciences Po Paris, gérant de la société de conseil en cybernétique et aérospatiale JLG Strategy
Ce qu’il faut, c’est intégrer la discussion du sous-jacent géopolitique des conflits et les discussions sur la modération, la limitation de l’utilisation offensive du cyberespace. Il convient d’avoir un forum pour cela, et je pense que le forum le plus légitime est celui du Conseil de sécurité des Nations Unies.
17:00 – 19:00 | Ouverture officielle
Message de bienvenue de Cheikh Nahayan Mabarak Al Nahayan
Ministre de la Tolérance et de la Coexistence, Émirats arabes unis
Abou Dabi a su saisir toutes les opportunités pour devenir véritablement une ville d’envergure mondiale, pas seulement un centre pour la finance, les affaires, l’éducation, la santé, l’énergie, la technologie et la culture, mais également une source nourricière d’innovation et de créativité qui entend apporter ses bienfaits au monde entier.
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Je crois plus que jamais à la vocation de la WPC telle que nous l’avons formulée dès son origine en 2008 : les puissances moyennes doivent travailler ensemble pour exprimer leurs vues sur les conditions propres à assurer la pérennité d’un monde raisonnablement ouvert.
SS Bartholomée Ier
Archevêque de Constantinople – Nouvelle Rome et patriarche oecuménique
La coopération et l’action commune sont l’impératif catégorique face à l’immense crise contemporaine. Aucun état, aucune religion, la science à elle seule, aucune institution, aucun leader à lui seul ne pourrait affronter les problèmes majeurs sans la collaboration des autres instances.
Edi Rama
Premier ministre de la République d’Albanie
Dans ces moments de défis mondiaux, qui sont aussi des moments où la confiance est mise à l’épreuve, une approche mondiale est nécessaire. L’implication de nous tous dans les structures que nous avons mises en place est nécessaire.
Patrick Achi
Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire
Je veux croire que la période extraordinaire que nous traversons, qui impose à l’Afrique, mon continent, des enjeux inouïs par leur complexité, leur multiplicité et leur célérité, sera aussi celle du redoublement des idées et des engagements.
Message du Prince Faisal bin Farhan Al Saud
Ministre des Affaires étrangères d’Arabie saoudite
Se joindre au reste du monde pour une reprise durable signifie également travailler ensemble pour trouver des moyens créatifs pour résoudre le réchauffement climatique tout en maintenant la sécurité et l’efficacité énergétique.
19:30 | Dîner-débat
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Paul Kagame
Président de la République du Rwanda
Un autre domaine où de bons partenariats peuvent produire des résultats efficaces est la lutte contre l’insécurité, le terrorisme, les idéologies extrémistes, y compris l’idéologie génocidaire. Il existe des défis transfrontaliers qui nécessitent une étroite coopération.
Débat des intervenants
Débat
08:30 – 10:00 | Session plénière 6
L’Asie et la rivalité sino-américaine
Thomas Gomart
Directeur de l’Ifri
Quelle est la nature de cette rivalité. Dans quels domaines va-t-on la retrouver ? Est-ce dans le domaine militaire par exemple, qu’en est-il de Taïwan ? Est-ce davantage dans le domaine de la technologie et des puces, un sujet que nous avons abordé hier ?
Hiroyuki Akita
Chroniqueur de Nikkei, Japon
La compétition entre les États-Unis et la Chine s’intensifie et devient de plus en plus profonde. Avant cette pandémie, deux puissances se disputaient l’hégémonie technologique et la primauté géopolitique, principalement dansle domaine maritime.
Renaud Girard
Grand reporter et correspondant de guerre du Figaro
Je pense que ce que Xi Jinping veut léguer à la Chine de son passage au pouvoir, est la récupération de Taïwan. Je pense même que cela frise l’obsession chez lui. Cependant, je ne pense pas que dans ce conflit, la Chine souhaite livrer bataille.
Lee Hye Min
Conseiller principal de KIM & CHANG, ancien sherpa du G20, ancien ministre adjoint du Commerce de Corée, ancien négociateur en chef pour l’ALE Corée-Union européenne
Comment rester un bon et loyal partenaire des États-Unis sans provoquer la Chine est le défi principal de la Corée pour les années à venir.
Mayankote Kelath Narayanan
Président exécutif de CyQureX Systems Pvt. Ltd., ancien conseiller principal et conseiller en sécurité nationale du Premier ministre d’Inde
Le continent asiatique est probablement celui comptant le plus de conflits internationaux à l’heure actuelle. La rivalité sino-américaine a des conséquences très importantes dans une Asie déjà marquée par les tensions entre la Chine et l’Inde.
Marcus Noland
Vice-président exécutif et directeur d’études au Peterson Institute for International Economics
Les attitudes américaines envers la Chine se sont durcies dans tout le spectre politique, que ce soit au niveau des masses ou au niveau des élites. Ce consensus semble pouvoir être largement attribué à l’idée que le gouvernement chinois est impliqué dans une attitude de plus en plus oppressive intérieurement et de plus en plus agressive extérieurement.
Wang Jisi
Président de l’Institut des études stratégiques et internationales de l’université de Pékin
L’environnement externe n’est pas favorable à la Chine. D’abord, des rapports médiatiques indiquent que l’opinion publique dans les pays occidentaux, au Japon, en Corée du Sud et en Inde est de plus en plus défavorable à la Chine.
Débat
10:00 – 10:30 | Session plénière 7
Conversation avec Kevin Rudd
Kevin Rudd
Président de l’Asia Society Policy Institute, ancien Premier ministre d’Australie
Je pense que nous ne devrions pas anticiper d’actions rapides de la Chine contre Taïwan. Non pas parce la Chine a renoncé à l’usage de la force mais parce que la Chine croit que l’équilibre des forces sera davantage à son avantage contre les États-Unis à la fin de la décennie plutôt qu’au début.
Débat
10:30 – 11:45 | Session plénière 8
La santé, enjeu de gouvernance mondiale : les leçons de la pandémie du Covid-19
Michel Kazatchkine
Ancien directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Senior Fellow au Global Health Centre de l’Institut de hautes études internationales et du développement, Genève
Le monde n’était pas prêt. Bien que les responsables de la santé, les experts et les rapports internationaux antérieurs ont prévenu du risque de pandémie depuis l’épidémie de SARS, le Covid-19 a pris une grande partie du monde par surprise.
Christian Bréchot
Président du Global Virus Network
Nous ne devons jamais oublier le problème des conséquences médicales à long terme et la portée réelle de ce que nous appelons le Covid-19 long. C’est un domaine où il y a toujours beaucoup d’incertitude.
Juliette Tuakli
Présidente-directrice générale du groupe médical CHILDAccra, présidente du conseil d’administration de United Way Worldwide
La pandémie a mis en lumière les inégalités sanitaires existantes, ainsi que d’autres faiblesses systémiques, telles que la déficience, l’inefficacité et l’inégalité des systèmes de santé.
Jean Kramarz
Directeur des activités Santé du groupe AXA Partners
La santé est un enjeu stratégique et à ce titre, les gouvernements devraient investir massivement dans la santé avant qu’une crise ne se produise, pas après. Les stocks de produits médicaux devraient être traités avec la même attention que les moyens militaires.
Robert Sigal
Directeur général de l’Hôpital américain de Paris
Ce qui rend la lutte efficace est la coordination entre les médecins généralistes et les hôpitaux, et, de façon moins évidente, entre le secteur privé et le secteur public. Le maillon le plus important a été la coordination orchestrée par les agences publiques.
Haruka Sakamoto
Professeure adjointe à la faculté de médecine, département de la politique et de la gestion de la santé de l’Université Keio
La gouvernance sanitaire mondiale est souvent évoquée en termes négatifs, tels que l’affaiblissement de l’OMS, l’absence de leadership et le conflit entre les États-Unis et la Chine qui se retrouve mêlé à la santé mondiale.
Conclusion Michel Kazatchkine
Ancien directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Senior Fellow au Global Health Centre de l’Institut de hautes études internationales et du développement, Genève
Nous devons adapter notre structure de gouvernance et travailler sur une préparation et une réponse culturelle et politique adaptées aux modèles régionaux.
Débat
11:45 – 12:45 | Session plénière 9
Santé mondiale : technologie, économie et éthique
Patrick Nicolet
Fondateur et partenaire principal de Line Break Capital SA, ancien directeur des technologies de Capgemini
L’innovation doit être socialement acceptable, économiquement viable et technologiquement réalisable. Dans le domaine de la santé, nous nous sommes arrêtés trop souvent sur ce dernier critère en négligeant, voire en oubliant, les deux premiers,
Jacques Biot
Administrateur de sociétés et consultant senior dans le domaine des télécommunications et de l’intelligence artificielle, ancien président exécutif de l’École polytechnique de Paris
Mon intervention aborde la difficulté de réconcilier l’offre et la demande dans le domaine en perpétuelle expansion des services et produits de la santé. Je propose d’introduire des élans stratégiques pour maximiser le bénéfice pour la société dans ce domaine qui, à l’heure actuelle, n’est dirigé par aucune force invisible
Daniel Andler
Professeur émérite de Sorbonne Université, membre de l’Académie française des sciences morales et politiques
L’éthique est importante dans le domaine de la santé. Non pas parce que chacun a droit à la santé et qu’il est de notre devoir individuel et social de la fournir, mais parce que s’acquitter de ce devoir n’est pas simple.
Kim Sung-Woo
Président-directeur général de MiCo BioMed Co. Ltd.
Nous entrerons prochainement dans l’ère des soins de santé omniprésents grâce à des systèmes de télédiagnostic innovants. De nombreuses applications peuvent être adaptées aux instituts mondiaux tels que l’OMS, le CDC américain ou l’Institut Pasteur.
Carlos Moreira
Fondateur et président-directeur général de WISeKey, ancien expert en cybersécurité aux Nations Unies
Dans le cadre de la quatrième révolution industrielle, le pouvoir d’une meilleure santé sera de plus en plus entre les mains des individus. Au fur et à mesure que ce pouvoir sera transféré, des groupes d’individus seront à la fois inspirés et habilités à en partager les bénéfices.
Patrick Nicolet
Fondateur et partenaire principal de Line Break Capital SA, ancien directeur des technologies de Capgemini
Si nous réunissons des visions plus holistiques, nous devrions pouvoir définir des chemins pour aller de l’avant, anticiper et, comme cela a été dit, préparer l’avenir. Je ne suis pas utopiste, mais je me situe du côté optimiste de la technologie.
Débat
12:45 – 13:15 | Session plénière 10
Conversation avec Didier Reynders
Didier Reynders
Commissaire à la Justice en charge de l’État de droit et de la protection des consommateurs à la Commission européenne
Depuis la crise bancaire et la crise de la dette souveraine il y a 10 ans, nous avons renforcé les contrôles sur le budget. Désormais, peut-être en raison de l’évolution de certains États membres vers des régimes autoritaires, nous accordons également davantage d’attention aux valeurs, et c’est très nouveau.
Débat
15:00 – 15:30 Plenary session | Session plénière 11
Conversation avec Anwar Mohammed Gargash
Anwar Mohammed Gargash
Diplomatique du président, Émirats arabes unis
Après la chute de l’Union soviétique, le système international a connu un très bref moment américain. Même si les États-Unis restent dominants et prépondérants, le système international n’est clairement pas unipolaire.
Débat
15:30 – 16:30 | Session plénière 12
Dimensions géopolitiques de l’approvisionnement futur en matières premières critiques
Holger Bingmann
Président de la section allemande de la Chambre de commerce internationale, président d’honneur du Conseil commun germano-émirati pour l’industrie et le commerce
Les politiques centrées sur le climat ne vont pas sitôt disparaître en Europe, l’économie et l’industrie ont donc besoin d’un approvisionnement constant et sécurisé en matières premières nécessaires pour se plier aux règles du Green Deal
Ingvil Smines Tybring-Gjedde
Directrice non exécutive chez Norge Mining
En tant qu’ancienne ministre de la Sécurité publique, je dirai que cela constitue au moins un immense défi à cause des 30 millions d’emplois dans l’UE qui dépendent directement de l’accès aux matières premières.
Peter Handley
Chef de l’unité Industries à forte intensité énergétique et matières premières auprès de la direction générale de la croissance de la Commission européenne
Lorsque le président chinois de l’époque a déclaré : « Le Moyen-Orient a du pétrole, mais la Chine a des terres rares », c’était le signal de départ pour la Chine de l’établissement d’une forte position dans la chaîne de valeur des métaux et minéraux.
David Wurmser
Fondateur et membre exécutif du Delphi Global Analysis Group, ancien conseiller principal du vice-président des États-Unis pour le Moyen-Orient
Nous laissons de côté les connaissances actuelles essentielles et le capital humain. L’abaissement de la création de valeur et l’externalisation par les pays occidentaux, en particulier dans des domaines comme l’exploitation minière, ont entraîné une augmentation de l’atrophie des talents clés.
Débat
16:30 – 19:00 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Money et finance
Jean-Claude Trichet
Président de la Commission trilatérale pour l’Europe, ancien président de la BCE
Je ne considère pas du tout que l’inflation soit une catastrophe ! Je pense que c’est avant tout exactement le but recherché par les banques centrales. De ce point de vue, c’est positif.
Abdul Aziz Al Ghurair
Président du conseil d’administration de Mashreq
Les acteurs financiers devront investir rigoureusement dans la technologie, les partenaires, les relations avec les développeurs. Il est essentiel de réfléchir stratégiquement à la survie.
Raed Charafeddine
Banquier central et commercial, ancien premier vice-gouverneur de la Banque du Liban
Les mesures de politique monétaire n’auraient qu’un effet limité en termes d’échéancier et de facteurs macroéconomiques si elles n’étaient pas accompagnées et intégrées au développement d’un plan financier et économique complet et intégré à court, moyen et long terme.
Serge Ekué
Président de la Banque ouest-africaine de développement
Les pays émergents d’Afrique, dont les taux de vaccination se situent entre 2 et 4 %, sont confrontés à un obstacle supplémentaire avec le risque d’être relégués en marge des échanges commerciaux internationaux.
Jean-Claude Meyer
Vice Chairman International de Rothschild & Cie
Nous sommes à un moment charnière avec de nombreuses incertitudes. La surchauffe et l’inflation menacent alors que la Réserve fédérale a modifié sa position pour donner une plus grande marge de manoeuvre à l’inflation et une plus grande priorité à l’emploi.
Jacques Michel
Président de BNP Paribas Middle East and Africa pour la banque des entreprises et des institutionnels
Nous sommes dans un nouveau modèle depuis 2015, lorsque les prix du pétrole ont chuté de plus de 50 % et que les pays du Golfe sont arrivés sur les marchés des prêts et des obligations.
Débat
Atelier n°2 – Énergie, climat et développement durable
Introduction
Arnaud Breuillac
Conseiller principal du président-directeur général de TotalEnergies
Le gaz est un catalyseur de la transition énergétique, tant dans le domaine de l’électricité que dans celui de l’industrie. Le développement de carburants liquides et de gaz plus verts contribuera largement à cette transition.
Débat
Mariam Al Mheiri
Ministre du Changement climatique et de l’Environnement, Émirats arabes unis
La sécurité alimentaire recouvre le commerce alimentaire, la nutrition, la perte et le gâchis de nourriture, la sécurité sanitaire des aliments et la garantie de réserves nationales, en particulier pour un pays qui n’est pas doté des terres agricoles typiques.
Débat
Isabelle Tsakok
Economiste, consultante en agriculture et développement rural, Senior Fellow au Policy Center for the New South
Les gouvernements et les marchés doivent travailler ensemble. Cette approche globale peut également être envisagée sous l’angle de la trilogie du développement, à savoir la croissance, l’équité et la stabilité.
Olivier Appert
Président de France Brevets, conseiller scientifique du Centre Énergie et Climat de l’Ifri, ancien président du Conseil français de l’énergie
Le système électrique doit équilibrer l’offre et la demande en temps réel sur l’ensemble du réseau, en tenant compte du fait que le stockage de l’électricité est difficile et très coûteux, surtout à grande échelle.
Debate
Débat
Peter Handley
Chef de l’unité Industries à forte intensité énergétique et matières premières auprès de la direction générale de la croissance de la Commission européenne
Nous sommes également en train de discuter avec la Banque européenne d’investissement pour voir comment financer ces projets et où les fonds européens tels qu’InvestEU peuvent être déployés.
Marc-Antoine Eyl-Mazzega
Directeur du Centre Énergie et Climat de l’Ifri
Le gaz est pointé du doigt en Europe, mais le véritable ennemi n’est autre que le charbon. Les États européens n’en font pas assez pour en sortir (notamment l’Allemagne), et le G7 devrait se mobiliser pour aider l’Afrique du Sud, le Vietnam, l’Indonésie et l’Inde à se passer progressivement du charbon.
Conclusion
Atelier n°3 – L’Afrique
Robert Dossou
Président de l’Association africaine de droit international, ancien ministre des Affaires étrangères du Bénin, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin
Pourquoi les États africains ne peuvent-ils pas s’organiser pour que leur propre armée puisse combattre le mal qui atteint ou qui attaque le territoire ?
Cheikh Shakhbut bin Nahyan Al Nahyan
Ministre d’État au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Émirats arabes unis
Il ne fait aucun doute que les EAU sont profondément investis dans l’avenir de l’Afrique et de ses peuples et, bien sûr, nous espérons continuer à jouer un rôle proactif et précieux dans le continent.
Nathalie Delapalme
Directrice exécutive de la Fondation Mo Ibrahim
Si les perspectives de la jeunesse africaine continuent de se réduire, nous verrons encore plus de mouvements migratoires non contrôlés, une attractivité grandissante du terrorisme et des réseaux criminels, plus d’instabilité sociale et plus de conflits.
Cheikh Tidiane Gadio
Vice-président de l’Assemblée nationale du Sénégal, président de l’Institut Panafricain de Stratégies, Paix-Sécurité-Gouvernance
La crise profonde du leadership se manifeste particulièrement à travers sa gestion de la question de la sécurité puisque le terrorisme est la menace numéro 1 du continent africain.
Elisabeth Guigou
Présidente fondatrice d’Europartenaires, présidente de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue des cultures euro-méditerranéennes, ancienne présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale de France
Je vous signale une étude extrêmement fine des zones industrielles spéciales partout sur le continent africain, de celles qui ont réussi, c’est-à-dire celles qui font appel à la main d’oeuvre, qui favorisent des transformations structurelles qui bénéficient aux Africains.
Aminata Touré
Femme politique sénégalaise, ancienne Première ministre
On parle de l’Afrique comme si nous parlions la même langue, dansions sur la même musique et avions les mêmes rites mortuaires. Absolument pas. L’Afrique est diversifiée, elle a une culture diverse et une trajectoire également diverse.
Juliette Tuakli
Présidente-directrice générale du groupe médical CHILDAccra, présidente du conseil d’administration de United Way Worldwide
J’ai noté qu’au déclenchement de l’épidémie, j’avais été frappée par le fait qu’en Afrique, nous semblions avoir une stratégie remarquable avec un important manque de capacité. En Occident, il y avait une stratégie désastreuse avec une capacité importante.
Lionel Zinsou
Coprésident de SouthBridge, président du think tank Terra Nova, ancien Premier ministre du Bénin
Il faut se lamenter du fait que nous avons dû nous endetter pendant le Covid, beaucoup moins que l’Europe, infiniment moins que l’Amérique du Nord. Toutefois, nous avons dû nous endetter comme tout le monde pour faire face aux dépenses d’urgence et aux effets de confinement.
Nardos Bekele-Thomas
Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Afrique du Sud
Nous devons placer notre jeunesse au premier rang et au coeur, et nous devons impliquer nos institutions d’éducation, de recherche et de technologie dans la planification et la mise en oeuvre de nos programmes.
Alain Antil
Directeur du Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri
Parfois de vastes portions de territoire n’ont pas du tout été transformées par les quinze ou vingt années de croissance très importante. C’est un problème majeur de gouvernance sur lequel je voulais vous interroger. Comment aborder cela ?
Débat
20:00 | Dîner de gala avec Khaldoon Khalifa Al Mubarak
Introduction – Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Khaldoon Khalifa Al Mubarak
Président de l’Executive Affairs Authority, président-directeur général du groupe Mubadala
En tant que passerelle entre l’Orient et l’Occident, les Émirats arabes unis sont profondément impliqués dans des liens diplomatiques forts dans le monde entier, qui se sont sans aucun doute renforcés pendant la pandémie.
09:00 – 10:00 | Rapports des ateliers parallèles
Atelier n°1 – Rapport
Pierre Jacquet
Président du Global Development Network, ancien économiste en chef de l’Agence française de développement, ancien directeur adjoint de l’Ifri
Nous avons eu une discussion très animée sur la situation économique et financière actuelle, pendant laquelle nous avons également évoqué certaines des transformations structurelles qui ont lieu en ce moment même.
Atelier n°2 – Rapport
Marc-Antoine Eyl-Mazzega
Directeur du Centre Énergie et Climat de l’Ifri
Si nous devons nourrir une population toujours grandissante, alors il faut regarder à nouveau du côté des OGM, mais également construire une agriculture plus résiliente pour faire face aux défis du changement climatique.
Atelier n°3 – Rapport
Robert Dossou
Président de l’Association africaine de droit international, ancien ministre des Affaires étrangères du Bénin, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin
La colonisation a mis ensemble plusieurs entités qui depuis l’indépendance n’ont pas réussi à faire de l’appareil administratif hérité de la colonisation un véritable État exempt de patrimonialisme.
10:00 – 10:30 | Session plénière 13
Conversation avec Nabil Fahmy
Nabil Fahmy
Doyen fondateur de la School of Global Affairs and Public Policy à l’Université américaine du Caire, ancien ministre
Nous coopérons assez fortement avec l’Europe sur le plan économique, mais le débat sur les questions de politique générale est plus formel que profond. J’aimerais que l’Europe s’implique davantage dans notre façon de travailler sur la Méditerranée
Débat
10:30 – 11:30 | Session plénière 14
Le Moyen-Orient et les puissances extérieures
Fareed Yasseen
Ambassadeur d’Irak aux États-Unis
Le décor est donc planté : une région où il y a un jeu entre les puissances mondiales, les ambitions des puissances régionales émergentes et l’intérêt national des pays qui veulent affirmer leur souveraineté.
Khalifa Shaheen Almarar
Ministre d’État au ministère des Affaires étrangères, Émirats arabes unis
Le Moyen Orient et notre région, en particulier au cours de la dernière décennie, ont connu de nombreuses crises et conflits qui ont consommé beaucoup d’efforts et de ressources et ébranlé les fondations des institutions nationales dans les États.
Vitaly Naumkin
Président de l’Institut d’études orientales de l’Académie des sciences russe, conseiller politique principal auprès de l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Syrie
Un exemple de l’aide que la Russie tente d’apporter à ses différents partenaires ou différents acteurs devrais-je dire, même ceux qui ne sont pas très amicaux envers la Russie, est notre dialogue avec les talibans.
Stuart Eizenstat
Senior Counsel chez Covington & Burling LLP, ancien conseiller principal en politique intérieure de la Maison-Blanche auprès du Président Jimmy Carter
Même s’il y a un retour des États-Unis et de l’Iran dans l’Accord de Vienne ou un accord de non-prolifération légèrement développé, les États-Unis maintiendront des sanctions séparées envers l’Iran pour son programme de missiles nucléaires et son soutien au terrorisme.
Memduh Karakullukçu
Membre fondateur du conseil exécutif du Global Relations Forum, partenaire fondateur de Kanunum, président de Kroton Consulting
Toute la région ne repose malheureusement que sur des failles séculaires et des dissensions ethniques, communautaires et religieuses qui sont présentes à tous les niveaux : infranational, national, sous-régional, régional, continental. Le territoire n’est que division communautaire et ethnique.
11:30 – 13:00 | Session plénière 15
Afghanistan
Ali Aslan
Présentateur TV et journaliste international
Bienvenue dans ce qui promet d’être une session très instructive sur probablement l’un des défis géopolitiques les plus pertinents, imminents de notre époque, du XXIème siècle.
Débat
La situation actuelle en Afghanistan
Je pense que le retrait d’Afghanistan est fondamentalement un signal disant que les États-Unis ne s’impliqueront plus dans des conflits régionaux qui ne changent rien à leur ambition stratégique, quelle que soit la politique stratégique des États-Unis.
Débat
L’échec du « nation building » mené par les Etats-Unis
C’est une erreur que l’armée américaine commet toujours, apprendre aux locaux à utiliser nos armes de haute technologie et ce genre de choses ; puis, quand l’infrastructure des armes de haute technologie s’en va, ils sont perdus.
Débat
Traiter ou non avec les Talibans
Je pense que nous devrions ouvrir le dialogue avec les talibans, ou le gouvernement, et aussi avec la population. Il ne s’agit donc pas de limiter notre engagement au gouvernement. L’Afghanistan en a assez, nous devons donc soutenir le peuple afghan.
Débat
Les conséquences de la politique intérieure américaine sur l’Afghanistan
Nous devons nous rappeler qu’il y a quelque chose de pire que la dictature politique, et c’est l’anarchie. Il y a quelque chose de pire que l’anarchie, et c’est la guerre civile. Maintenant, en Afghanistan, nous sommes entre la dictature et l’anarchie, un peu des deux. S’il vous plaît, ne revenons pas à la guerre civile.
Débat des intervenants
Débat
15:00 – 16:15 | Session plénière 16
Le Moyen-Orient en 2030 : perspectives géopolitiques et économiques
John Andrews
Conseiller de rédaction à The Economist et Project Syndicate
Si vous réfléchissez à l’influence et aux interventions extérieures dans le monde arabe et en Iran, une très grande partie est liée au pétrole et au gaz et à la lutte pour les contrôler. Le passé a été assez compliqué mais peut-être nous dirigeons-nous vers une ère post-pétrole.
Ebtesam Al-Ketbi
Présidente et fondatrice de l’Emirates Policy Center
L’entremêlement de la sécurité, de l’économie et de la politique avec l’histoire, la religion et les questions d’identité risque fort de continuer et le contrat social sur le système légal et la gestion de la sphère publique, le système des droits et libertés, tout cela est lié à une seule question.
Itamar Rabinovich
Vice-président de l’Institut d’études de sécurité nationale à Tel Aviv, ancien ambassadeur d’Israël aux États-Unis, ancien négociateur en chef avec la Syrie
Les tendances dominantes au Moyen-Orient sont actuellement l’agitation dans le monde arabe, l’ascension de l’Iran et de la Turquie en tant que puissances régionales majeures, le changement de cap des États-Unis et l’amélioration spectaculaire des relations entre Israël avec une partie du monde arabe, amélioration mitigée par les effets toujours présents de la question palestinienne.
Bernardino León Gross
Directeur général de l’Anwar Gargash Diplomatic Academy
La démographie sera un facteur essentiel et je dirais même le facteur principal de la décennie à venir, affectant et influençant en même temps les problèmes économiques et politiques. Le sous-facteur qu’il est important de garder à l’esprit ici est la migration.
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne, conseillère du Haut Représentant des Nations Unies pour l’Alliance des civilisations
Je dirais que l’accès aux ressources énergétiques a depuis longtemps été un moteur pour la politique étrangère. Par conséquent, le défi pour tout État est de trouver comment utiliser l’énergie comme un atout géoéconomique et réussir à en faire à la fois une source de revenu et une source de pouvoir étatique.
Volker Perthes
Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan et chef de la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan
La principale difficulté mais également la dimension la plus intéressante pour la transition de cette région, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, est la transition politique. C’est le plus difficile car le partage de pouvoir entre l’armée et les civils est une occurrence plutôt exceptionnelle dans cette partie du monde.
Débat des intervenants
Débat
16:15 – 17:00 | Session plénière 17
Les enjeux de la compétition spatiale
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
De nos jours tout le monde s’intéresse à l’espace. C’est une question de technologie et l’économie mondiale future se tournera vers l’espace en s’appuyant sur la technologie. Aujourd’hui, toute la technologie dépend de l’espace d’une façon ou d’une autre.
Sarah Al Amiri
Ministre d’État aux Technologies avancées, présidente de l’Agence spatiale des Émirats arabes unis
Quel meilleur secteur peut-on utiliser pour accélérer les capacités technologiques en un court laps de temps ? C’est dans ce but que le secteur spatial est utilisé depuis le début.
Philippe Baptiste
Président-directeur général du Centre national d’études spatiales (CNES)
Alors que le trafic spatial en orbite terrestre bas double tous les deux ans, nous voyons arriver de nouveaux acteurs spatiaux, issus à la fois du secteur public et du secteur privé, porteurs d’ambitions nouvelles.
Débat des intervenants
Débat
17:00 – 18:00 | Session plénière 18
Young Leaders : GovTech
Lucia Sinapi-Thomas
Directrice exécutive de Capgemini Ventures
Il y a une accélération notable du rythme de l’innovation, la technologie alimentant le changement et la numérisation basée sur les données appelant à la transformation.
Débat
Définir la govtech
GovTech est une contraction de « gouvernement » et « technologie » et pour faire simple, je la définis comme l’usage et l’achat de solutions technologiques innovantes par des acteurs étatiques pour mener à bien une politique définie.
Débat
La big tech et la souveraineté de l’Etat
Les citoyens doivent pouvoir s’exprimer sur le sujet de la GovTech car au final, c’est la qualité des services publics qui est en jeu et également, à un moment ou à un autre, leurs données personnelles.
Débat
La gouvernance des données de santé
Les données sont essentielles car elles permettent d’intégrer l’intelligence artificielle, qui offre un outil plus puissant pour établir des diagnostics et autonomiser les personnes. Peut-être qu’un jour tout le monde utilisera les ultrasons car ils sont non-invasifs et sûrs.
Débat
La position de l’Europe sur la question de la tech
Je pense que la souveraineté européenne réside dans sa capacité à créer un écosystème d’acteurs industriels dans le secteur de la GovTech et dans ce sens, la pandémie a ouvert les yeux de l’UE.
Conclusion
Si on observe la pyramides des âges d’Europe nous avons une surreprésentation de la génération des baby-boomers dans toutes les positions de pouvoir en particulier au sein de la société, dans les entreprises et les gouvernements. Je pense que c’est un gros problème .
Débat
18:00 | Clôture
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC