U.S., NATO scramble to arm Ukraine, refill own arsenals

ARTICLE – When the Soviet Union collapsed, European nations grabbed the “peace dividend,” drastically shrinking their defense budgets, their armies and their arsenals.

With the rise of al-Qaida nearly a decade later, terrorism became the target, requiring different military investments and lighter, more expeditionary forces. Even NATO’s long engagement in Afghanistan bore little resemblance to a land war in Europe, heavy on artillery and tanks, that nearly all defense ministries thought would never recur.

But it has.

In Ukraine, the kind of European war thought inconceivable is chewing up the modest stockpiles of artillery, ammunition and air defenses. Even the mighty United States has only limited stocks of the weapons the Ukrainians want and need, and Washington is unwilling to divert key weapons from delicate regions like Taiwan and Korea, where China and North Korea are constantly testing the limits.

Now, nine months into the war, the West’s fundamental unpreparedness has set off a mad scramble to supply Ukraine with what it needs while also replenishing NATO stockpiles.

As both sides burn through weaponry and ammunition at a pace not seen since World War II, the competition to keep arsenals flush has become a critical front that could prove decisive to Ukraine’s effort.

The amount of artillery being used is staggering, NATO officials say. Ukraine can fire thousands of rounds daily and remains desperate for air defense against Russian missiles and Iranian-made drones.

 

Read the entire article written by Steven Erlanger on The Spokesman-Review‘s website.

Olivier Blanchard : « Je redoute le scénario d’une guerre commerciale »

INTERVIEW – L’ancien expert du Fonds monétaire international estime que la transition énergétique exigera de lever des impôts supplémentaires ou de couper dans certaines dépenses.

La récession dans laquelle plonge le Vieux Continent pourrait s’aggraver si un rationnement du gaz était instauré à la fin de l’hiver, s’alarme Olivier Blanchard. Ancien économiste en chef du Fonds monétaire international, coauteur de l’ouvrage Les Grands Défis économiques (PUF, 240 pages, 15 euros), avec le prix Nobel d’économie Jean Tirole, il prévient également : la tentation du protectionnisme industriel pourrait coûter cher aux pays industrialisés comme aux émergents.

L’Europe peut-elle encore éviter la récession ?

Probablement pas, et certains pays y sont sûrement déjà. D’abord, parce que le pouvoir d’achat a diminué en raison de l’augmentation du prix de l’énergie importée. Ensuite, parce que les incertitudes rendent les ménages plus prudents, et les entreprises plus frileuses. Cela pourrait être pire s’il y avait un rationnement du gaz à la fin de l’hiver. Pour le moment, la politique monétaire n’a pas encore joué un grand rôle.

Les banques centrales ne sont-elles pas en train de tuer la croissance en relevant leurs taux ?

Il faut d’abord rappeler que la zone euro importe une bonne partie de son énergie, dont les cours ont flambé. Pour faire face à cette hausse, les entreprises augmentent les prix, tandis que les salariés réclament des augmentations pour limiter leur perte de revenu. Mais les augmentations de salaire représentent une nouvelle hausse des coûts pour les entreprises, qui la répercutent en partie sur leurs prix, ce qui génère de nouvelles tensions sur les salaires, etc. C’est ce qu’on appelle « la boucle prix-salaires », qui peut conduire à une inflation plus élevée que l’inflation initiale.

Lisez l’interview d’Olivier Blanchard en entier sur le site du Monde.

L’hiver de la récessoflation

CHRONIQUE – Le prix de l’énergie est devenu la principale angoisse des dirigeants d’entreprise. Pour Philippe Chalmin, ces hausses de coût seront répercutées, entraînant la plupart des pays d’Europe dans la stagflation, voire pire pour certains…

Ce sont les derniers jours de l’automne, un automne chaud que commencent à balayer les premiers frimas. Alors que la nuit tombe dès le milieu de l’après-midi, on aime à rentrer dans le confort chaleureux d’un foyer. Chaleur ? C’est bien là que le bât blesse tant la chaleur est chère aujourd’hui et le sera encore plus demain.

Les quelques dernières semaines nous avaient offert un peu de répit : un bel été indien tout d’abord et donc une demande plus faible de gaz et d’électricité pour le chauffage. Malgré la guerre en Ukraine, les réserves de gaz en Europe se sont remplies au point d’avoir dans bien des pays atteint le maximum de leur capacité. Oh, certes, cela a eu un coût et il a fallu payer le gaz norvégien ou russe, les gaz naturels liquéfiés américain ou qatari à des prix équivalents en réalité entre 200 dollars ou 300 dollars le baril de pétrole. Depuis peu, les cours du gaz en Europe ont donné l’illusion de la détente. Mais à y regarder de près, celle-ci n’affecte que le marché à très court terme, les livraisons du lendemain.

Retrouvez la chronique de Philippe Chalmin, publiée le 22 novembre, sur le site des Échos.

Bertrand Badré : « Setting the Standard for Climate Finance »

ARTICLE – To achieve net-zero emissions, environmentally-vulnerable countries must invest trillions of dollars in capacity-building and green infrastructure. To enable investments on this scale requires mandatory global frameworks for sustainable investment.

PARIS/WASHINGTON, DC – Next week’s United Nations Climate Change Conference (COP27) in Egypt will be the first such summit held on African soil since 2016. That makes the gathering an ideal setting for world leaders to deliver on their earlier promises and announce a comprehensive plan to mitigate the worst effects of climate change on countries in the Global South.

Providing developing countries with the financing they need to achieve net-zero emissions is crucial to realizing climate justice. Ensuring inclusive and sustainable growth will require investing trillions of dollars in clean energy and green infrastructure. But only through investment on this scale can we meet the 2015 Paris climate agreement’s central goal of limiting global warming to well below 2° Celsius, relative to pre-industrial levels.

Fortunately, since the Paris agreement was signed, institutional investors have become increasingly aware that climate change could significantly affect companies’ bottom lines and have incorporated ESG (environmental, social, and governance) and sustainability factors into their risk analyses and valuations.

But as important and commendable as these measures are, they are not enough. Developing global standards for climate-risk disclosure marks the next stage in the fight against climate change. To this end, we must merge today’s alphabet soup of differing ESG and sustainability guidelines into a single mandatory framework. The International Sustainability Standards Board (ISSB) and the European Union’s proposed Sustainability Reporting Standards (ESRS), which aim to create clear rules and criteria for ESG-related disclosures, are both steps in the right direction.

[…]

Find the entire article written by Bertrand Badré and Jingdong Hua on Project Syndicate.

Hubert Védrine dans « Israël est coupable « d’apartheid » affirment cinq ex-ministres des Affaires étrangères »

ARTICLE – Parmi les signataires, Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères français

Une tribune publiée ce jeudi par cinq anciens ministres des Affaires étrangères européens dans le journal Le monde, appelle à reconnaître que « les politiques et pratiques d’Israël à l’encontre des Palestiniens équivalent au crime d’apartheid ».

Parmi les signataires, Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères français sous Lionel Jospin.

Relevant l’urgence de protéger « un ordre mondial fondé sur le droit international », les ex-ministres écrivent souhaiter que  » l’illégalité et l’immoralité de plus de cinq décennies d’occupation israélienne constitue l’épine dorsale » de la politique européenne vis-à-vis de l’Etat hébreu.

Retrouvez l’article en entier dans i24news.

Xi Jinping is China’s Most Audacious Leader for Decades

ARTICLE – The changes in policy, politics and personnel revealed by the Chinese Communist Party’s five-yearly congress, which finished in recent days, show just how radically China has changed under Xi Jinping, compared with his predecessors Deng Xiaoping, Jiang Zemin and Hu Jintao. His audacity is without bounds. Mr. Xi is smashing through long-established political conventions and plain old bureaucratic inertia to achieve his ambitions for both himself and China. Consistent with his deeply-held ideological worldview, Mr. Xi is determined to change the international order in a manner more compatible with Chinese national interests and values. His power to do so, at least within his own system, is now unconstrained.

Take politics. Mr. Xi used the 20th congress to defy a convention that general secretaries limit themselves to two five-year terms. Originally this was introduced to preserve the principles of collective leadership and to prevent a return to Mao Zedong’s practice of lifelong rule. The cult of personality is also back. Mr. Xi has his own body of ideological “thought” much earlier than his predecessors, and it has now been entrenched in the party constitution as “the Marxism of our times”. To further cement loyalty, he has presided over the longest-running anti-corruption campaign in the party’s 100-year history. Partly it has been a mechanism for entrenching political loyalty and control.

Find the article written by Kevin Rudd on Asia Society.

Renaud Girard : « Rapport de force établi, négociation possible »

Publié 

Renaud Girard. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

CHRONIQUE – La grande difficulté d’une discussion russo-ukrainienne est qu’elle devra, pour avoir la moindre chance de réussir, sauver la face des autorités de Moscou comme de Kiev.

Les avancées victorieuses successives de l’armée ukrainienne à Izyoum, à Lyman et sur le front de Kherson signalent qu’elle a réussi à établir un rapport de force à son avantage face à son agresseur russe. Elle est plus manœuvrière, plus motivée et mieux équipée que lui. L’Ukraine et ses alliés occidentaux ont d’ores et déjà montré, sur le terrain, que Vladimir Poutine avait commis une erreur stratégique en envahissant son voisin.

Maintenant que l’équilibre militaire est établi sur le front, la négociation politique redevient possible entre Russes et Ukrainiens. C’est ce que souhaitent les grandes puissances, membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU.

Lire l’article en entier sur le site du Figaro.

Josep Borrell cité dans : « Borrell met en garde contre le risque d’une récession mondiale »

Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne.

Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne. YVES HERMAN / REUTERS

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a mis en garde lundi contre «le risque d’une récession mondiale» à cause de la course à la hausse des taux d’intérêt lancée par la Réserve fédérale américaine, lors d’une intervention devant les ambassadeurs de l’UE.

«Tout le monde doit suivre les hausses de taux décidées par la Fed, sinon les monnaies seront dévaluées» face au dollar, a-t-il expliqué. «Tout le monde court pour augmenter les taux d’intérêt et cela nous amènera à une récession mondiale», a-t-il prédit. «Tout le monde suit la Fed et met en oeuvre la même politique monétaire, parce qu’il n’y a pas d’autre moyen, sinon les capitaux vont fuir», a-t-il expliqué.

Un nouveau tour de vis nécessaire

Le comité de politique monétaire, l’organe de décision de la Fed, a procédé à trois hausses de taux depuis mars et a averti que pour faire face à une inflation toujours trop forte, un nouveau tour de vis serait nécessaire. Josep Borrell s’aventure rarement sur le terrain de l’économie, mais son intervention devant les ambassadeurs de l’UE visait à analyser la nouvelle donne créée par le fait que la Russie et la Chine sont devenues des sources de problèmes économiques et sécuritaires pour l’UE.

«La Russie et la Chine contribuaient à notre développement économique, ce n’est plus le cas: cela va impliquer une forte restructuration de notre économie, car l’accès à la Chine va devenir de plus en plus difficile et nous n’aurons plus de gaz russe bon marché», a-t-il souligné. «L’ajustement sera difficile. Et cela créera des problèmes politiques».

«D’autre part, nous avons délégué notre sécurité aux États-Unis. Mais qui sait ce qui se passera dans deux ans? Ou même en novembre?», a-t-il souligné dans une référence aux prochaines échéances électorales aux Etats-Unis. «Nous devons assumer nous-mêmes plus de responsabilités, nous devons assumer une plus grande partie de notre responsabilité en matière de sécurité». «Mais nous avons encore beaucoup à faire pour être une, une seule puissance, qui agisse au nom de l’Union dans son ensemble», a-t-il déploré.

Lire la tribune sur le site du Figaro.

IMF-World Bank meetings are the last stop before a coming economic storm

By Lawrence H. Summers and Masood Ahmed
October 5, 2022

The International Monetary Fund headquarters in Washington, D.C., on April 3, 2021. (Samuel Corum/Bloomberg)

When they gather in Washington next week for the International Monetary Fund and World Bank Group annual meetings, the world’s finance ministers face what has been labeled a polycrisis: Challenges ranging from increased interest rates, climate change and an epically strong dollar, to food-supply shortages, high inflation and a still-prevalent pandemic all combine to threaten not just the global economy but also the livelihoods of hundreds of millions.

It is likely that in the next year the United States will go into recession, Europe will be battered by high energy costs and China will suffer its lowest growth in decades. A major slowdown in the global economy is almost inevitable.

What is at stake — what will greatly depend on decisions that finance ministers make next week — is whether developing countries suffer a lost decade of economic opportunity, as happened to many countries in the 1980s, or whether they are enabled to maintain momentum, as occurred after the 2009 financial crisis.

While much will depend on national policy choices, the external environment will be enormously important for most countries. Global cooperation through the IMF and the World Bank matters a great deal. The challenge for these institutions will be not to just discuss new funds and funding mechanisms but to actually deliver the greatly increased support the moment demands.

Read the entire article in the Washington Post.

Prince Michael of Liechtenstein: « People stuck together. There was a strike from outside and they came together »

Prince Michael of Liechtenstein at 2015 WPC

OPINION – Ukraine Is Weakened by Corruption, So How Is It Stymying the Russians?

Corruption undermines society as surely as termites undermine houses. Ukraine suffers from corruption. So how has Ukrainian society nonetheless managed to stymie a Russian invasion, and even turn the tables on its invaders?

I asked experts inside and outside Ukraine for their answers to this pivotal question and heard several interesting theories. The most intriguing is that it’s possible in certain situations to be simultaneously corrupt and patriotic.

Here are some of the explanations:

Ukraine is corrupt, but the enemy is even more corrupt. On Transparency International’s Corruption Perceptions Index, Ukraine was 122nd of 180 countries last year (higher numbers are worse). Pretty bad, but Russia was ranked even worse, at 136th. In May the U.S. State Department said, “While it may be too early to draw definitive conclusions, we have seen open-source reporting about expired rations, lack of fuel and outdated and poorly maintained equipment that point to the waste, misuse and abuse of ‘public’ resources designated for Russia’s military.”

[…]

Ukrainians are rallying around their flag. “Corruption is less because the survival of the nation is at stake,” said Brian Bonner, who was chief editor of The Kyiv Post from 2008 to 2021 and is now an editor at Geopolitical Intelligence Services. “We’re at a higher level of unity and selflessness than I’ve seen since I’ve lived here.” Prince Michael of Liechtenstein, who founded Geopolitical Intelligence Services, agreed: “People stuck together. There was a strike from outside and they came together.”

Read the article on The New York Times.

Edi Rama in « Greece and Albania head to international court over maritime borders dispute »

ARTICLE – Greece and Albania are heading to the International Court in The Hague after both countries failed to agree on the issue of maritime borders, despite both prime ministers meeting on the sidelines of the European political Community in Prague on Thursday, reports Euroactiv.

Albanian Prime Minister Edi Rama said that no consensus was found, and the matter would progress to the International Court in The Hague.

“This is a legal process, there are a number of rules, there are a number of procedures, and we will respect the procedures from the beginning to the end because we have to make our position very clear, we have to make it very clear what we intend in this process and that unified attitude required of this court as to what one side intends and what the other side intends, requires its own time. So, we don’t have a consensus between the parties”, said Rama.

Find the article on Greek City Times website.

The West’s Role in the Global Food Crisis

COMMENT – Contrary to the Kremlin’s claims, the West is not to blame for current food shortages in the developing world. But it does have a responsibility to help address them, rather than leaving these countries to fend for themselves, as it largely did during the COVID-19 pandemic.

MADRID – Actions speak louder than words. That adage explains why Russian President Vladimir Putin’s depiction of his brutal and senseless war in Ukraine as a noble fight against Western imperialism comes across as farcical. It should also inform Western leaders’ response to the crises that war has fueled – including the food crisis that looms over vulnerable populations in Africa.

While climate change and the pandemic were undermining food security well before Russia’s invasion of Ukraine, the situation is even more dire now, particularly in low-income African countries that depend on food imports from Russia and Ukraine. Globally, a staggering 345 million people face acute food insecurity, with hundreds of millions more going to bed hungry every night. As United Nations Secretary-General António Guterres warned last month, there is a real risk of multiple famines this year.

Read the comment written by Ana Palacio on Project Syndicate.

Anwar Gargash in: « UAE’s Gargash calls for political solution in Ukraine as conflict escalates »

Presidential adviser and former foreign minister says the ‘law of the jungle’ is not acceptable in any conflict

Dr Anwar Gargash, diplomatic adviser to the UAE President, addresses the Arab Media Forum in Dubai. Chris Whiteoak / The National

Dr Anwar Gargash, diplomatic adviser to the UAE President, has called for a political solution to the war in Ukraine.

Speaking on Wednesday at the Arab Media Forum in Dubai, Dr Gargash said the effects of the war have been felt around the world.

“There is no political solution yet, unfortunately,” he said. “There are attempts to have countries with or against. Many are being negatively affected.”

Dr Gargash stressed that many countries, including the UAE, were careful not to take sides in a complex war, while saying the “law of the jungle” should not prevail in any dispute.

“Many countries … don’t want to be with or against [Ukraine or Russia] but with the rules. We live in a region with lots of difficulties [so we] cannot [have the] laws of the jungle. There must be clear rules.”

The wide-ranging talk on the second day of the forum also touched on Yemen, the UAE’s plans for the next several decades, and complex relations with countries such as Turkey and Iran.

On Iran, Dr Gargash, a former minister of state for foreign affairs, said it was important to avoid judging other political systems in the region and instead build on opportunities for growth.

“We cannot say this system doesn’t suit us and don’t like it,” he said.

Dr Gargash said there were “issues” with Iran but the UAE is striving for good relations. He cautioned against the “illusion” of a military situation that would only mean the region would lose.

“The solution with Iran is to have good bilateral relations and continue dialogue,” he said.

“To hold each other accountable and find partnerships. [This is the case] not only with Iran but with other countries.”

Dr Gargash said the last decades in the region had been very difficult, with wars, crises and the Arab uprisings of 2011.

“We do not want to spend 20 to 30 years in wars. No one who is rational will accept a repeat,” he said.

Dr Gargash pointed to strengthening ties with Turkey and talks between Egypt and Turkey that suggested a more positive future.

But he said the fact that Yemen was still without a ceasefire was a “disaster”. He said a ceasefire was a paramount objective and conditions for a political solution were needed.

‘Without growth this region will be forgotten’

Looking ahead to the UAE’s path for the next few decades, Dr Gargash said it had passed through an “exceptional decade” of challenges, problems, coronavirus, unrest and the Arab uprisings in other countries.

Now the plan was to work on the economy, but not just the traditional economy.

“We have to change the work environment. This is an ecosystem and not just about economic transactions,” Dr Gargash said.

He said it was important to also strengthen bridges built in the past 15 years and he pointed to the signing of the Abraham Accords, talks with Iran and Turkey and efforts to find new partnerships.

“We are not naïve,” Dr Gargash said. “Every country has its own interests. The UAE is working on sorting out problems. We have succeeded to a certain extent. There is competition and we accept legitimate competition.

“The region is slowly getting out of the Arab spring crises. It took a lot of effort to put out those fires. This region will be forgotten if we do not focus on putting prosperity and growth on the agenda.

“Look at Saudi Arabia. This shows the fact [there was a] previous approach for a previous period. [But now] new challenges need a new approach to creating jobs and a new economy.”

Read the article on the site of The National.

Volker Perthes cited in « 1,700 Sudanese former rebels integrated in National Army »

A total of 1,700 former rebels have been trained and integrated into the Sudanese National Army as required by the Juba Peace Agreement signed in 2020, Anadolu News Agency reports.

The army, rebel groups in the country, and the UN envoy confirmed the figure.

In an address to his Sudan People’s Liberation Movement-Northern sector, rebel leader, Malik Agar, said more than 700 fighters in the troubled region of Blue Nile were trained and integrated into the National Army.

He, however, added that there are many obstacles to the implementation of security arrangements in the Agreement, including the lack of financial support.

Volker Perthes, the UN’s Special Envoy to Sudan, urged all parties to speed up the implementation of the peace deal.

« However, this two-year anniversary is another stark reminder that much remains to be done. There is an urgent need for the full implementation of the Juba Peace Agreement’s provisions, including security arrangements and the swift deployment of the Joint Security Keeping Forces to ensure the protection of civilians, the establishment of relevant commissions such as the Commission for Refugees and Internally Displaced Persons, the Transitional Justice Commission, the Land and Hawakeer Commission, as well as other provisions on wealth and power sharing, nomads and reparations, » Perthes said in a statement on Wednesday.

Meanwhile, Darfur rebels and the army exchanged accusations of delay in the implementation of the security arrangements.

Darfur ruler, Mini Arko Minawi, said the army has delayed the formation of the Joint Civil Protection Forces, which was supposed to include 12,000 fighters from both sides.

However, Sudanese Armed Forces spokesman, Nabil Abdullah, has denied the accusations, saying that the formation of the Civil Protection Forces has faced wide obstacles, especially from the rebel groups.

The Juba Peace Agreement was signed in October 2020, but the two sides have exchanged blame over the implementation of the Agreement.

Read the original article on the Middle East Monitor.

Assad’s drugs blackmail proves he cannot be redeemed

While there had been speculation about using the upcoming Arab League summit in Algeria to normalize relations with Syria’s Bashar Assad and rehabilitate him, this matter now seems more elusive than ever. Though Assad lost his legitimacy when he slaughtered his people, he now poses a direct health threat to the Gulf and the wider international community as Syria turns into a narco-state and Assad uses drugs as a bargaining chip.

Initially, Assad used refugees as a bargaining chip. He wanted them to overwhelm the international community so that he could bring it to its knees and foreign leaders would accept his conditions without him having to make any concessions. However, he cannot play this card anymore, as the Europeans have somehow absorbed the waves of refugees, the violence in Syria has largely stopped and the international community is talking about early recovery without having to normalize with the regime.

Now that the refugee card is lost, Assad needs a new point of pressure. In the first eight months of this year, 250 million Captagon pills of Syrian provenance were confiscated worldwide. Syria is thought to have exported pills worth $17.5 billion in 2020, or 22 times the nation’s total exports. The main destination for the lethal Captagon pills is Saudi Arabia. Every now and then, the Kingdom’s authorities find drugs hidden inside shipments of fruit. Also, in an attempt to evade suspicion, Assad sends the fruits via Lebanon.

In an interview with Le Figaro, a regime-linked Syrian businessman hinted that Assad would stop sending Captagon to the world if the international community rehabilitated him without him having to change his behavior. The businessman gave the excuse that the regime needs to find ways “to live” while sanctions are imposed.

However, various attempts to rehabilitate Assad have failed. Jordan tried to help Assad. When King Abdullah visited US President Joe Biden last year, he took with him the Assad dossier. However, Assad returned the favor by sending weapons and drugs to Jordan. There were also talks held about Amman reviving the opposition groups in Deraa, southwestern Syria, in order to create a buffer between Assad’s thugs and the Jordanian border.

However, the attitude of Assad toward Jordan shows that a step-by-step approach does not work. Assad will always blackmail the international community to get what he wants without making any concessions. This actually makes sense because any concession Assad does make will be the end of his regime.

Assad is a survivor. He will do whatever it takes to survive. When aid goes through Damascus, he makes sure he takes a large cut to bolster his regime. Now that sanctions have cut him off from the global economy, he has turned to the black economy to finance his regime. Drugs serve two purposes. They are both a medium to finance the regime and a way to blackmail the international community.

However, drugs are a red line for the international community. While Assad slaughtering his own people in Syria was an issue, when he is causing health problems in Gulf countries and in Europe, this is a totally different ball game. Europe will not cave in to Assad; on the contrary, it has now confirmed that the Syrian president cannot be trusted and any concessions made to him will only produce more belligerent behavior and more blackmail.

The drugs are a reality check for Europe, the Gulf and the world, including those who go by the logic of ‘better the devil you know’.

Dr. Dania Koleilat Khatib

Everyone in Europe is concerned about drugs and it is unlikely they will empower a regime that they deem so malicious. But the drugs are a reality check for Europe, the Gulf and the world, including those who go by the logic of “better the devil you know.” There is no way forward with Assad. He will not change his behavior and will continue blackmailing the international community, even if funds are directed to him.

Former US President Jimmy Carter, who favors normalization with Assad as a way to stop the conflict, once described the process as an “ugly peace.” However, there will be no peace of any kind with Assad. He does not understand that his methods do not work with the international community and that, unless he shows some goodwill, no one will lend him a hand.

The overtures of Jordan to his regime were a golden opportunity for him to show some goodwill that could have created an incentive for other Arab countries to start the normalization process. However, instead of showing appreciation to the king of Jordan, Assad’s reckless and unethical behavior only embarrassed King Abdullah. What kind of sign does that send to those who have thought of normalizing with him?

Assad does not realize that he is living on borrowed time. He has been very skillful at playing on the differences between his allies and even among his foes. He knew how to strike a balance between the Russians and the Iranians. He presented himself as a deterrent against Turkey at the height of Ankara’s tensions with the UAE. This was one incentive for Abu Dhabi to normalize with the Syrian regime and extend help to it. However, his behavior cannot be sustained. And the Captagon episode is proof that Assad cannot be redeemed.

Read the article on the website of Arab News

 

Louise Mushikiwabo: « La francophonie n’est pas pour l’hégémonie de la langue française »

INTERVIEW – La Secrétaire générale de la Francophonie Louise mushikiwabo est candidate à sa propre succession à la tête de l’organisation qu’elle dirige depuis 2019. En visite dans les studios de la VOA à Washington, l’ancienne chef de la diplomatie rwandaise promet de poursuivre les réformes engagées pour reformer et moderniser cette organisation. Le 18e sommet de la francophonie est prévue fin novembre en Tunisie. Au micro d’Abdourahmane Dia, Louise Mushikiwabo a dit que l’adhésion de pays francophones comme le Togo et le Gabon au Commonwealth doit plutôt être vue comme une opportunité et non une menace à l’espace francophone.

Retrouvez la vidéo de l’interview complète sur VOA Afrique.

How effective are the West’s sanctions on Russia?

COMMENT – The previous three Geoeconomic Briefing series discussed whether Russia’s invasion of Ukraine has aspects of a “new war.”

To better understand the conflict, it is also necessary to examine sanctions against Russia and the impact of such economic measures on Russian behavior.

When Russia was building up troops along its border with Ukraine ahead of its invasion of the country, the United States ruled out sending troops into Ukraine, giving up the option of hampering Russia’s invasion by use of force.

Instead, Washington threatened to impose severe economic sanctions as a means to prevent Russia’s actions.

It is not surprising that such threats of economic sanctions did not work as a deterrence. Generally speaking, economic sanctions are meant to appeal to economic rationality. They are aimed at urging a nation to stop taking certain actions because such measures, if put into practice, would lead to economic damage.

But a decision to start a war is not necessarily based on economic rationality, and Russia’s invasion of Ukraine is driven by Moscow’s national security interests and ambition to expand its territory, rather than by economic rationale.

This means it would have been difficult to deter Russia — which was trying to start a war under logic beyond economic rationality — with economic sanctions.

Read more about this comment written by Kazuto Suzuki on thejapantimes.

« Les fissures du pouvoir de Poutine »

ANALYSE – Il semble que le président russe ait omis de préparer un plan B cohérent en cas d’échec de son armée dans la soumission de l’armée ukrainienne.

Après vingt-deux ans d’un pouvoir sans partage à la tête de la Russie, Vladimir Poutine ne semble plus totalement en phase avec la réalité. Vendredi 30 septembre, dans une cérémonie grandiose organisée sur la place Rouge à Moscou, le président russe célébrait l’annexion à la Russie de quatre régions (oblasts) ukrainiennes. Mais, au même moment, face à une offensive éclair ukrainienne, l’armée russe s’enfuyait de la ville de Lyman (20.000 habitants avant la guerre), un nœud ferroviaire stratégique situé dans l’oblast de Donetsk, l’un des quatre prétendument annexés. Dans les stratégies d’extension territoriale des empires, le contrôle précédait normalement l’annexion. Dans son allocution du 30 septembre, Poutine a innové, en inventant l’annexion sans contrôle…

L’article écrit par Renaud Girard est à retrouver dans le FigaroVox.

Philipp Hildebrand : « Nous avons besoin que le monde politique fasse sa part »

« Le Conseil fédéral décidera à la fin du mois si la Suisse est capable d’organiser la COP31 »

Le conseiller fédéral Ueli Maurer a ouvert le grand rendez-vous de la finance durable Building Bridges en compagnie de son président Patrick Odier.

Le sommet de la finance durable Building Bridges a été officiellement lancé au CICG, à Genève, en présence du conseiller fédéral Ueli Maurer.

«Cette troisième édition se veut un événement phare et un catalyseur du changement. Aucun secteur ne peut y parvenir seul, nous avons tous un rôle à jouer dans cette transition», a souligné son président Patrick Odier devant la presse.

«La durabilité est notre mission pour la prochaine génération et Building Bridges est un excellent instrument pour atteindre cet objectif», a commenté Ueli Maurer.

Le conseiller fédéral a saisi l’occasion pour donner quelques précisions sur l’organisation de la COP 31 en 2026 en Suisse.

[…]

« Nous avons besoin que le monde politique fasse sa part »

Philipp Hildebrand, l’actuel vice-président de BlackRock, premier gestionnaire d’actifs au monde avec près de 10.000 milliards de dollars sous gestion, clôture la première journée de conférences.

«Nous avons un rôle majeur à jouer, mais nous ne pouvons pas régler le problème [du changement climatique]. Nous avons besoin que le monde politique fasse sa part. Ne nous considérez pas comme ceux qui vont forcer le changement. Mais nous pouvons être le catalyseur», souligne Philipp Hildebrand.

L’article est à retrouver sur le site d’AGEFI.

Industrie : la lutte pour la survie

ARTICLE – Avec la flambée des prix de l’énergie, la bataille pour la survie de l’industrie européenne est devenue une priorité. Pour la gagner et vaincre ceux qui rêvent de nous évincer, il faudra rester solidaire. Ce n’est pas gagné.

L’industrie européenne craque. Notre continent avait promis de se réindustrialiser après la crise du Covid, celle-ci ayant révélé des dépendances excessives à l’égard du reste du monde. Dans les puces électroniques, les batteries, les principes actifs pour les médicaments et l’on en passe, l’heure devait être à la reconquête. Avec pour objectif de retrouver de l’autonomie dans une panoplie d’industries critiques.

Retrouvez l’article écrit par Nicolas Barré dans Les Echos.

« Le gouvernement doit formuler sans tarder une stratégie de sortie du bouclier tarifaire »

Parce qu’il a limité la hausse des prix de l’énergie et donc de l’inflation, le « bouclier tarifaire » fait l’orgueil du ministre de l’économie, Bruno Le Maire.

Il faut dire que ses effets sont spectaculaires : certes en forte hausse, l’inflation en France demeure aujourd’hui sensiblement plus faible que chez nos voisins. Mesurée sur un an et sur une base harmonisée, elle a été en août de 6,6 % dans l’Hexagone contre 9,1 % dans l’ensemble de la zone euro, à peine moins en Allemagne et jusqu’à 25,2 % en Estonie.

Cet écart n’est pas entièrement dû à la politique du gouvernement (l’énergie, et en particulier le gaz, pèse plus lourd dans l’indice des prix en Estonie), mais celle-ci y concourt largement. L’Insee a calculé que sans le bouclier tarifaire l’inflation aurait été de 3,1 points plus élevée.

L’objectif premier du bouclier est social : il s’agit de protéger le pouvoir d’achat des ménages à faible revenu. Mais il est aussi économique, et Bercy ne fait pas mystère de sa volonté d’engranger des gains de compétitivité durables. L’occasion est belle : mettre à profit le choc pour dévaluer le taux de change réel vis-à-vis de nos partenaires.

Il y a dix ans tout juste, le rapport Gallois sommait le gouvernement d’abaisser les cotisations sociales pour gagner en compétitivité. On se rappelle la suite : CICE [crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi] et pacte de responsabilité signaient bientôt la conversion de François Hollande à l’économie de l’offre. Ils opéraient ainsi un transfert massif vers les entreprises, dont les conséquences politiques allaient être terribles pour la gauche.

Lire la chronique complète sur le site du Monde.

« À Prague, de l’échec confédéral à la Communauté politique européenne »

«  La géopolitique de l’Europe a besoin d’une théorie des ensembles  »

François Mitterrand, 19901

La première réunion de préfiguration de la Communauté politique européenne se tient à Prague le 6 octobre 2022, convoquée par la présidence tchèque du Conseil de l’Union, sous la conduite du Président du Conseil Charles Michel2. Il s’agit de donner corps à la proposition formulée par le Président Emmanuel Macron lors de la session de clôture de la Conférence sur l‘avenir de l’Europe, le 9 mai à Strasbourg.

 «  En 1989, le président François Mitterrand ouvrit cette réflexion alors que l’Union soviétique se délitait en proposant la création d’une confédération européenne. Sa proposition n’eut pas de postérité. Elle était sans doute trop précoce. Elle associait la Russie à cette confédération, ce qui est bien entendu, fût très rapidement inacceptable pour les États qui venaient de se libérer du joug de l’Union soviétique. Mais elle posait une bonne question et cette question demeure : comment organiser l’Europe d’un point de vue politique et plus large que l’Union européenne ? C’est notre obligation historique que d’y répondre aujourd’hui et de créer ce que je qualifierai aujourd’hui devant vous une « communauté politique européenne ».

D.R./IFM

La question centrale, alors posée, était de savoir comment organiser l’Europe, au sens de continent, sans tout faire reposer, de manière exclusive sur l’Union européenne. Le Kremlin a simplifié la donne en s’excluant de l’espace de civilisation européenne en recourant à la guerre, c’est dire en brisant le principe du «  plus jamais ça  » qui est le fondement de la réconciliation des pays européens de régime démocratique. La géographie de l’Europe contemporaine est dans sa politique – la démocratie – et la liste des pays invités regroupe l’ensemble des pays membres du Conseil de l’Europe, dans sa configuration de 2022.

Lire l’article complet sur le site du Grand Continent.

Russia’s covert operations working despite Ukraine troubles

COMMENT – Russia maintains its ability to sow strife in democratic countries through covert operations, even if President Vladimir Putin’s war machine fails in what he calls the « special military operation » in Ukraine.

Putin recently insisted that his war in Ukraine is going well and producing positive results for his country. « We have not lost anything and will not lose anything, » the Russian president said at the Eastern Economic Forum in Vladivostok on Sept. 7.

Read the article written by HIROYUKI AKITA on Nikkei Asia.

Lionel Zinsou : « L’Afrique n’est pas surendettée, l’Afrique est sous financée »

«Le monde entier avait prophétisé que l’Afrique allait être la victime du Covid. Ce fut finalement le continent le moins éprouvé». C’est par ces mots, en réponse à la question «où va l’Afrique? »que l’ancien premier ministre béninois Lionel Zinsou, ancien patron du fonds PAI Partners et co-fondateur de Southbridge Bank,  a ouvert  le 17 septembre 2022, le débat économique en marge de la célébration des dix ans de L’Economiste du Bénin, un journal parti du pays éponyme et aujourd’hui présent au Togo, au Niger et, entre autres, au Burkina Faso avec, insiste le fondateur, Léonard Dossou, “des ambitions  panafricaines”.

D’emblée, Lionel Zinsou met à nu l’échec des prévisions pessimistes qui ont fleuri jusqu’au sein des institutions spécialisées (OMS) et financières les plus prestigieuses (Banque Mondiale, FMI) sur l’apocalypse africaine.

«Au final, les conséquences ont été beaucoup plus limitées que la prophétie» déclare le conférencier louant la réactivité rapide des gouvernements africains qui ont travaillé en étroite concertation. Aussi, ni le Bénin, hôte de la célébration des dix ans de l’Economiste, encore moins l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) n’est pas entré en récession. La raison ?

La résilience et l’ingéniosité africaine qui ont  permis au monde d’aboutir à l’instrument des émissions budgétaires de 650 milliards de dollars à travers les droits de tirage spéciaux (DTS). Cet  espace supplémentaire pour les budgets qui n’est  pas de la dette a été âprement négocié au niveau du G20. Dans ces DTS, l’Afrique avait son quota de 33 milliards de dollars avec une extension possible à 100 milliards  à travers le principe d’une  reallocation des parts des pays n’ayant pas besoin de ces liquidités, soit 3% du PIB. «Aujourd’hui, précise le conférencier, nous sommes à 90 milliards de dollars d’engagements envers l’Afrique».

Par la suite, l’Union Africaine a mis en place un mécanisme d’achat d’équipements anti -Covid-19 et de vaccins avec le soutien d’une facilité de Afreximbank. À la pandémie s’est ajoutée le bouleversement géopolitique en Europe de l’Est.

La crise ukrainienne a montré que le continent ne peut pas dépendre de l’extérieur sur un certain nombre de denrées de base. L’envolée des cours du pétrole accélère la transition énergétique.

Grand hic cependant du renouvelable en Afrique aux yeux de Lionel Zinsou, la lenteur dans les montages financiers des projets solaires et renouvelables. Ce volet s’étale sur quatre ans alors que le déploiement technique se fait en 6 mois. Ces lenteurs réduisent  l’avantage comparatif des  prix relatifs des énergies renouvelables comparés aux importations des hydrocarbures.

Pour sûr, la hausse actuelle des prix de l’Energie est une aubaine pour les pays africains exportateurs nets de pétrole. Mais là aussi, il faut le dire, l’avantage brut est rogné par la faible capacité de raffinage des pays africains confrontés aux problèmes de financement des raffineries.

Le sous financement de l’économie 

En fait, ajoutera Lionel Zinsou,  les pays africains mr sont  pas surendettés mais sont sous financés. Et de prendre l’exemple de son pays d’origine, hôte de la rencontre. «Le Bénin n’est pas surendetté en termes de dettes publiques. Quand on a une dette publique équivalent à 50% de PIB à des taux concessionnels sur des durées longues, on est sous endetté ». Depuis 2016, Cotonou est passée d’une dette en Franc CFA exigible en un an sur le marché financier de l’UEMOA à des horizons beaucoup plus long. L’exemple le plus parlant est l’eurobond à vocation sociale et environnementale émis en juillet 2021 avec une tranche à dix ans et une à trente ans. “Il s’est bien passé quelque chose entre un passif exigible à 10 ans et un à 30 ans. C’est une révolution financière”.

Bref, le vrai problème de l’Afrique réside dans le sous financement de l’économie. Les concours à l’économie du secteur bancaire et de la microfinance envers le secteur privé (qui représente 80% de la production des richesses ) et les ménages n’excède pas 37% du PIB en zone de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) contre 150% du PIB dans l’Union Européenne et plus de 200% aux Pays-Bas. “En Afrique, il y a trois pays convenablement financés au niveau du secteur privé. Le Maroc avec avec 110% du PIB, l’Egypte et  l’Afrique du Sud pour 90% du PIB ont des niveaux de financement compatibles avec les besoins de base”, estime l’ancien premier ministre.

Partout dans le monde sauf en Afrique subsaharienne, le premier poste d’emploi des ressources des banques est le crédit logement aux ménages. Seule une pellicule de 2% des ménages en bénéficie en Afrique Subsaharienne. Le deuxième poste des banques est le financement du fonds de roulement des entreprises, inexistant chez nous. Le troisième poste est le financement de l’investissement des entreprises également inexistant chez nous. Ne pouvant compter ni sur le financement bancaire ni sur la dynamique des marchés financiers comme aux USA, l’économie africaine reste sous-financée et devra puiser dans les dynamiques de convergence et d’intégration pour doper la mobilisation de l’immense potentiel de l’épargne intérieure africaine en s’inspirant des systèmes anglo-saxons de fonds de pension dont les mastodontes ivoiriennes, la Caisse Nationale de la Prévoyance Sociale (CNPS) et l’ Institution de Prévoyance Sociale-Caisse Générale de Retraite des Agents de l’Etat (IPS-CGRAE) constituent les formes les plus abouties en zone francophone.

Lire l’article original sur le site de Financial Afrik.

« La population russe est en train de lâcher prise »

Le géographe et essayiste Michel Foucher vient de publier un recueil d’articles récents sous le titre « Ukraine: une guerre coloniale en Europe ». Il fait le point sur l’évolution du conflit.

Géographe, essayiste et ancien ambassadeur, le Français Michel Foucher vient de publier un recueil d’articles récents sous le titre provocateur « Ukraine: une guerre coloniale en Europe ». Il nous confie son sentiment quant à l’évolution du conflit.

Quel est votre sentiment par rapport à la situation actuelle?

Celui qui gagne est celui qui ne perd pas. Jusqu’à présent, nous nous trouvions plutôt dans cette situation, qui s’explique par le fait qu’à la différence des soldats russes, les Ukrainiens ont quelque chose à défendre: leur nation, leur terre, leur émancipation nationale et qu’ils disposent de cette détermination qui a convaincu les Occidentaux de les aider militairement de façon efficace.

Les armées russes, elles, reculent. La question qui se pose désormais est celle de l’escalade.

Poutine est un homme brutal et c’est sans doute la raison pour laquelle Biden lui a déjà répété plusieurs fois: « ne faites pas ça » à propos d’une tentation nucléaire ou chimique.

Nous en sommes là. Ce qui est certain, c’est que le soutien occidental va perdurer, mais, du côté américain, sur une ligne qui cherchera à éviter la confrontation directe. Un risque d’escalade reste néanmoins à craindre…

Lire l’entretien dans son intégralité sur le site de l’Echo.

« La Chine, lasse de la guerre de Poutine »

Vladimir Poutine et Xi Jinping, le 15 septembre 2022. ALEXANDR DEMYANCHUK/AFP

ANALYSE – L’aventurisme politique dont fait preuve le Kremlin représente tout ce que déteste le pouvoir chinois.

La réunion de Samarkand, du 15 au 16 septembre 2022, des pays membres de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS, fondée au début des années 2000 par la Chine et la Russie, comme contrepoids aux organisations internationales occidentales) a montré que Vladimir Poutine avait encore des amis dans le monde, en dépit de son invasion militaire de l’Ukraine, déclenchée le 24 février 2022.

De fait, la Russie continue d’entretenir d’excellentes relations politiques et économiques avec les quatre puissances orientales majeures que sont la Turquie, l’Iran, l’Inde et la Chine. Ces pays estiment, comme la Russie, que l’Occident est illégitime à vouloir imposer au monde entier sa vision de la démocratie. Tous les cinq se sont montrés critiques de l’invasion anglo-saxonne de l’Irak de 2003 à prétention de changement de régime. Ils estiment que fut excessive l’extension à l’est de l’Otan après la dissolution du pacte de Varsovie puis de l’Union soviétique au début des années 1990.

Lire l’article en entier sur le site du Figaro.

Nardos Bekele-Thomas in : « Energize Africa Initiative Advances Youth and Women To Lead Developmental Strategies »

Nardos Bekele- Thomas, the AUDA-NEPAD Chief Executive Officer has remarked: “The Energize Africa initiative is about harnessing youths’ creativity and skills into the continent’s economic growth and development, whilst expanding income opportunities for the youth – through creation of jobs, innovation, and entrepreneurship.” She was speaking on the margins of the 77th United Nations General Assembly in New York. The Energize Africa initiative recognises that Africa’s youth and women – making up more than half of the continent’s populations – must be at the core of Africa’s economic growth and inclusive development strategies.

The African Union Development Agency-NEPAD in partnership with Afreximbank, co-launched the AUDA-NEPAD Energize Africa initiative last week. Moreover, Energize Africa’s focus is on young professionals to enhance public sector efficiency; stimulate solution-focused research and development, through innovation hubs, and; Entrepreneurshippportunities for Africa’s youthful populations for improved socio-economic well-being. Prof Benedict Okey Oramah, President and Chairman of Board of Directors, Afreximbank remarked that, “The Energize Africa collaboration is a demonstration of the partnership with AUDA-NEPAD towards ensuring that youth are at the core of our development.

The youth are indeed the leaders of tomorrow.” And recognising that the continent with the highest percentage of entrepreneurs among working- age adults is Africa, AUDA-NEPAD has designed the Energize Africa initiative as a continental platform of youth professionals, institutions, and facilities to strengthen innovative solutions, skills development, employment, and entrepreneurship. “If we do not harness the youth dividend, it will remain a “potential.” Energize Africa is an opportunity to invest in the future of Africa,” Dr Monique Nsanzabaganwa, Deputy Chairperson of the African Union Commission said during the high-level opening session of the launch event.

“My presence here today is meant to signal the political commitment of the African Union Commission to ensure we see change on the issue of youth employment in Africa, within the context of Agenda 2063,” Dr Nsanzabaganwa added. Several messages of support from Energize Africa patrons and champions were delivered during the launch. “Energizing Africa is indispensable to leverage Africa’s most valuable resource, its human capital. It is important for supporting start-ups to get on their feet and serve as long-term sources of innovation and growth – put simply, by giving young people a chance to design their future.

Let us join efforts to energize Africa and build, the Africa we want, to ensure that no one is left behind,” stated Amina J. Mohammed, Deputy Secretary-General of the United Nations in her message of support.

Hailemariam Desalegn, Former Prime Minister of Ethiopia remarked that, “Real consultation with youth to build viable programmes will be key to making Energize Africa a success.” While Ambassador Dr John N. Nkengasong, U.S. Global AIDS Coordinator and Special Representative for Global Health Diplomacy, U.S. Department of State congratulated the AUDA-NEPAD CEO on the launch of Energize Africa. He concurred with Ms Bekele-Thomas in highlighting the fact that the initiative promises to mobilise young people across the continent and to transform the public sector.

Elaborating on the context of Energize Africa in the African Continental Free Trade Area, the Secretary General of the AfCFTA Secretariat, Wamkele Mene said that “The African Continental Free Trade Area offers opportunities for seamless access to new markets, particularly in digital technologies.” The importance of strengthening relations between the private and public sectors in creating a brighter future for Africa’s youth was expounded on by Dr James Mwangi, CEO Equity Bank, who committed to also championing Energize Africa with AUDA-NEPAD. In addition, Messages of support for Energize Africa were also received from Jean Van Wetter, Director General of the Belgian Development Agency and Sebastian Ashong-Katai from Ecobank. The successful launch of Energize Africa concluded with the unanimous acknowledgement that youth are partners for the sustainable development, peace, and prosperity of Africa, with a unique contribution to make to the continent’s present and future development, continental leaders added.

 

Read the original article on the News Ghana website.

L’impasse énergétique

CHRONIQUE – Les marchés du gaz et de l’électricité, qui n’ont longtemps intéressé personne en Europe – seul le cours du baril de pétrole comptait -, sont devenus notre croix, estime Philippe Chalmin. Les entreprises prennent de plein fouet un choc énergétique d’une ampleur comparable à ceux de 1973 et de 1980.

En ce début d’automne, tous les yeux sont tournés vers des marchés, connus des seuls initiés il y a seulement encore trois ou quatre ans : ceux du gaz et de l’électricité en Europe.

Jusque-là, seul le prix du pétrole importait, donnait le « la » à la scène énergétique mondiale ; c’est lui qui avait déclenché les grands chocs des années1970 et 2008-2010. Le gaz naturel n’était qu’un lointain second, et ce d’autant que son abondance rassurait avec le développement de ces gaz de schiste que l’Europe pouvait alors s’offrir le luxe de snober.

Retrouvez la chronique de Philippe Chalmin dans Les Echos.

Olivier Blanchard : “Fed Splits the Difference on Labor Market Pain”

ARTICLE – Analysis by Jonathan Levin | Bloomberg

The Federal Reserve is inching toward acknowledging how painful its inflation fight is likely to be, but it’s still a lot closer to the optimists than the pessimists.

On a day when it raised interest rates by 0.75 percentage point to a range of 3% to 3.25%, the Fed also released economic projections showing that its median forecast for unemployment is 4.4% by the end of 2023, up from the current 3.7%, meaning more than a million fewer jobs as a result of its campaign. That marked an increase from previous projections in June that showed unemployment peaking around 4.1%, which were widely panned as unrealistic. Yet the numbers still look rosy compared with the labor-market damage that historically accompanies rounds of aggressive monetary policy tightening.

For the Fed, the projections are a balancing act between economics and public relations. The central bank is fighting the worst inflation in four decades, and economic orthodoxy suggests that the overheated labor market is creating upward pressure on wages and consumer prices. As that thinking goes, the only way to break the cycle is to send unemployment higher — a barbaric principle on the face of it that many Americans would deeply object to if they could see through the opacity of the central banking process and its web of economic jargon. Yet for better or worse, there’s virtually no hope that policy makers will concoct a better way of tackling inflation anytime soon.

 

Read more on The Washington Post.

Jean-Louis Bourlanges: «Ce qui m’inquiète, ce n’est pas l’UE, ce sont les Européens eux-mêmes»

ENTRETIEN – Président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, le député MoDem a siégé au Parlement européen de 1989 à 2007. Il répond aux attaques formulées contre l’Union européenne depuis trente ans. Selon lui, la guerre en Ukraine change la donne et remet l’enjeu de la puissance, que les 27 refusaient d’assumer, au centre des préoccupations. Il espère qu’elle sera l’occasion de forger une Europe authentiquement politique.

LE FIGARO. – Il y a trente ans, un référendum autorisait la ratification par la France du traité de Maastricht. Rétrospectivement, quel regard jetez-vous sur la campagne intense qui agita la France cette année-là? Le clivage entre «France du non» et «France du oui» ne se retrouve-t-il pas aujourd’hui dans l’opposition entre le bloc macroniste et le bloc populiste?

Jean-Louis BOURLANGES. – La fortune de l’idée européenne est indexée sur le niveau de menace extérieure pesant sur le continent. Le traité de Maastricht a été porté par les derniers développements de la guerre froide mais sa signature a coïncidé avec un brutal retournement de la conjoncture internationale. Démobilisés par leur victoire, les peuples se sont mis à ressentir la construction européenne comme une contrainte de moins en moins nécessaire.

Lire l’article sur le site du Figaro

https://www.lefigaro.fr/vox/monde/jean-louis-bourlanges-ce-qui-m-inquiete-ce-n-est-pas-l-ue-ce-sont-les-europeens-eux-memes-20220919