La Russie et l’Ukraine représentent à elles deux près d’un tiers des exportations mondiales de blé. Mais l’Europe n’a pas grand-chose à craindre.

Par Michel Revol
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Jeudi 24 février, premier jour de l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, un cargo chargé de céréales quitte un port de la mer Noire, près d’Odessa. Le navire de la société Cargill n’ira pas loin : il est frappé par un missile. L’attaque ne provoque pas trop de dégâts, mais les effets économiques sont immédiats. « Il y a eu un vent de panique chez tous les armateurs », raconte Philippe Chalmin, professeur à Paris-Dauphine et président de Cyclope, une société spécialisée dans l’étude des marchés mondiaux des matières premières. Le problème, désormais, c’est que 15 millions de tonnes de blé (et autant de maïs) sont bloquées dans les ports de la mer Noire…
Depuis le début de la guerre en Ukraine, toutes les exportations de blé russes et ukrainiennes par voie maritime sont stoppées.