VU D’AILLEURS – Selon l’ancien président de la Banque centrale européenne, «les mesures réactives prises par les pays les plus dépendants de la Russie, comme l’Italie et l’Allemagne, ne suffisent pas».
Par Maurizio Molinari (La Repubblica)
La guerre en Ukraine «est une épée de Damoclès pour l’Europe», une nouvelle menace grave pour un continent qui s’est forgé au travers des conflits. Mais si les Européens y font tous face avec empathie, une vision et un esprit communs, «de nouvelles bases pourraient être posées pour une Europe fédérale, qui conserverait un rôle sur la scène mondiale à moyen et à long terme». À l’occasion de l’événement Young Factor de l’Observatoire des jeunes éditeurs, Jean-Claude Trichet parle avec le ton désabusé et parfois affectueux du vieux sage. Un vieux sage qui verrait la gravité de la situation, et connaîtrait l’antidote pour s’en sortir.
LA REPUBBLICA. – La guerre a fait resurgir de nouveaux problèmes tels que l’inflation, les difficultés d’approvisionnement, les alertes sur la sécurité énergétique et les matières premières, qui viennent s’ajouter aux problèmes de fond de ces dernières années: fragmentation, inégalités, chômage.