Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a annoncé son intention de lancer la discussion sur un embargo pétrolier. Mais l’arrêt des achats de pétrole russe divise les 27.
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Vers un embargo pétrolier ?
Josep Borrell a annoncé son intention de lancer lundi la discussion sur un embargo pétrolier, « mais une proposition formelle n’est pas sur la table », a reconnu vendredi un haut fonctionnaire européen. « L’unanimité est nécessaire pour l’adoption des sanctions. Or on voit bien les dépendances vis-à-vis de la Russie dans plusieurs Etats membres », a-t-il souligné.
L’Allemagne, l’Italie, l’Autriche et la Hongrie sont très dépendantes du gaz russe. « On ne va pas présenter quelque chose qui ne passera pas. Les propositions doivent être faites au moment opportun », a-t-il expliqué.
Depuis le début de la guerre en Ukraine fin février, le Kremlin a engrangé 27,3 milliards de dollars avec les achats de pétrole, gaz et charbon de l’UE, selon Velina Tchakarova, directrice de l’Institut autrichien pour l’Europe et la politique de sécurité (AIES).
L’UE a décrété un embargo sur les achats de charbon mais leur montant est très inférieur à ceux de gaz et pétrole.
500 millions d’euros débloqués
Les ministres vont en revanche valider le déblocage de 500 millions d’euros supplémentaires pour financer et livrer de nouvelles armes à Kiev, selon plusieurs diplomates de l’UE.
« Les sanctions sont importantes, mais elles ne résoudront pas le problème dans le Donbass. La bataille dans le Donbass sera décisive pour l’issue de la guerre », a souligné samedi Josep Borrell.
La Russie bombarde l’Ukraine depuis la mer à partir de navires situés hors de portée des armes ukrainiennes et les forces de Kiev ont besoin « d’armes à longue portée et de davantage de véhicules blindés », a expliqué un haut responsable européen. La Slovaquie a annoncé vendredi avoir fourni à Kiev un système de défense anti-aérien russe S-300.
Lors de leur réunion, les ministres s’entretiendront avec le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, du soutien de l’UE aux enquêtes sur de possibles crimes de guerre en Ukraine.
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